jeudi 31 décembre 2009

Tapili: une cité sinistrée de plus

Un nouveau drame est survenu dans la région de Tapili sous les exactions criminelles des éléments de la LRA. Une trentaine de terroriste de la LRA ont traversé le 13 décembre la rivière Uélé de la rive droite à la rive gauche avec la complicité d’un piroguier à qui ils avaient promis des avantages en liquide. Monseigneur Julien Andavo Mbia, Evêque d’Isiro-Niangara, lanca un appel de SOS.

Selon le rapport du révérend Abbé Joseph Nzala, curé de la paroisse Saint-Paul de Tapili, le 13 et le 14 décembre les criminels, les éléments de la LRA ont tué une centaine de personnes (dont les corps sont non ensevelis jusqu’à ce jours) à Mabanga ya Talo sur les bords de l’Uélé. Ils en ont emporté une quarantaine soit les jeunes comme futurs combattants soit les plus âgés comme porteurs. Le piroguier qui a fait traverser les terroriste l'Uele est entre temps aux arrêts et conduit vers Isiro.

Pillage et enlèvements à Tapili
La cure de Tapili a été sévèrement dépouillée. Tous les ustensiles emportés; le dépôt a été enfoncé pour vol d’une bonne partie de la réserve d’arachides; les vêtements de l’Abbé Nzala et de son vicaire Abbé Pierre Zangaume sont de fond en comble pillés, y compris des habits en lessive. L’église a été visitée, mais il n’y eut pas de profanation du Tabernacle. Les malfaiteurs se sont limités à jeter par terre les vêtements liturgiques de Minzoto (Joyeuses) et à les salir en les piétinant.

Au Centre de Tapili où la paroisse dispose d’un poste de santé, les éléments de la LRA se sont permis un pillage systématique de tout ce qui relève de dispositifs sanitaires: formations médicales, pharmacies, etc. Avant de s’en aller, ils ont emporté autour de 270 personnes aux fins signalées ci-dessus.

Chef de poste et soldat abatu
Pour alerter le centre du Territoire de Niangara, il n’y eut que lui, l’Abbé Curé. Les deux Chefs coutumiers en la région de Tapili, ont pensé tout simplement à se sauver la vie. En revanche, il faut louer l’acte de bravoure du Chef de poste d'encadrement de Tapili. Ayant été au courant des rumeurs au sujet des éléments de la LRA, il a voulu s’enquérir davantage à ce sujet, en se dirigeant vers le côté de leur provenance. C’est chemin faisant qu’il fut abattu par lesdits criminels. Comme il se faisait accompagner par un soldat, celui-ci est également tombé sous des coups de fusils.

Arrestations: démenti de l'Église
L’armée, basée à Doruma a dépêché une 40aine des militaires à Tapili. Elle veut sécuriser la région en larguant des militaires le long de l’Uélé pour empêcher la répétition des cas enregistrés. Ces soldats ont gagné Tapili le 24 décembre, la veille de la Noël. L’information diffusée par la Radio Okapi le 26 décembre, on aurait arrêté deux terroristes de la LRA à Tapili est démenti par Nzala, il n’y aura eu aucune arrestation.

Aujourd’hui encore la population dans le territoire de Niangara n’est assistée par personne, ni à Tapili, ni à Rungu (territoire de Rungu) où une bonne partie de gens de Tapili a fui. Cela n’est pas autrement pour leurs voisins de Ndingba qui avaient eu à vider ce village du fait de la fausse alerte d’un espion de la LRA: ceux-ci, ayant fui également à Rungu, y demeurent sans secours. Finalement, tout le monde décide déjà de retourner chacun chez soi.
Par I.S. en se basant sur des informations episcopales et de Radio Okapi.

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C’est la désolation que, une fois encore, les terroristes de la LRA ont semée dans la partie nord-est du District du Haut-Uélé. Quel sinistre! Quelle situation alarmante! Des gens sans défense meurent sans l’avoir mérité! L’Évêque de Niangara-Isiro lança un S.O.S. à quiconque, personne physique ou morale et appelle aus secours.

Tapili et Ndingba sont actuellement accessibles par route à partir d’Isiro et de Dungu. La Caritas d’Isiro-Niangara est également prête pour collaborer dans ce but, mais ses moyens sont plus que modeste. Ce qu’il nous faut au nord-est du Haut-Uélé, c’est le secours. Pourquoi l’armée intervienne toujours en retard? Et la MONUC? Une fois de plus absente. Peut-être il fallait la chasser du pays. Avec un 10ème de ce que la MONUC coute à la communité internationale, la population locale aura fini avec ces criminels ougandais depuis longtemps. Il faut briser le silence!
Commentaire par Esperence Monoko Polele

jeudi 24 décembre 2009

Nɔ́ɛlɛ mawa

La guerre est fini, le Nord-Kivu libéré, le président se penche, si on croit les informations, sur la reconstructions du pays; les cinq chantier sont omniprésent. Au moins dans la province de Kinshasa et de temps à autre dans les capitales des provinces. C'est comme il y a 2000 ans: L'empire romain construit des routes, des palais, avait la première armée du monde.

Mais la vie des petits gens dans les provinces éloignés fut modeste. Une jeune femme enceinte fut forcée de quitter son village. Arrivée, elle ne trouva pas de place. C'est son fiancé qui organisa un abri où elle donna, protégé a peine du vent et de la pluie, naissance a son bébé. Ce fut la nuit du 24 décembre de l'an 0. Ce fut une nuit amère.

Comme aujourd'hui. Des centaines de femmes et d'hommes ne sont pas chez eux, ne sont pas dans leur village. Ils ont dû quitter leurs terres, leur territoire. Chassé par la soit-disant armée du seigneur (LRA), l'un des pire groupe de terroriste et de criminels du nord du Haut-Uélé, ils sont accueillit dans le Bas-Uélé et dans le sud du Haut-Uélé par ceux qui souffrent déjà.
Cela sera une nuit amère ce soir.

Comme il y 2000 ans quand les pauvres des pauvres, les bergers, accueillirent la Sainte Famille. Comme il y a 2000 ans quand l'empereur fut loin, très loin, dans la capitale, à Rome. Comme il y 2000 ans quand Yozefu ne pouva pas compter sur les autorités et quand Maria trouvs a du soutien en famille et parmis les petits gens. Mais n'oublions pas ce que nous disent nous frères du Burundi: Quand 1000 petits gens font 1000 petites choses, il commencer à changer le monde.

Esperence Monoko Polele

jeudi 17 décembre 2009

Mokama ya liboso na Niangara-Isiro

Na bokuse, historique ya Jubilé ya mibu tuku itano ya Diocèse Isiro-Niangara ekolimbolama ndenge kani? Tokokí banso komikundola ‘te ut’o nsuka ya mobu 2003 tee ebandela ya mobu 2004, tosepelaki mibu mokama ya liboso (premier centenaire) mwa bopalinginyi Nsango Ndamu o Diocèse ya biso. Esalamakí bongo na bokanisi fondation, o mboka Gombari, ya premier poste ya Mission, fondation etiyamakí na Ba-Prémontrés ba Tongerloo (Bɛ́ljika) mwa 09.11.1903. Nzokande likambo lya Bopalinginyi Nsango Ndamu likeseni na mambi ma bokeli Diocèse. Mpo etalí kokela Diocèse Isiro-Niangara, mwa historique yango iye.

Histoire ya Diocèse Isiro-Niangara ebandí na mbotama ya Préfecture Apostolique ya Wɛlɛ ya Likólo mwa 18.12.1911. Préfecture Apostolique yango eutakí na bokaboli «Préfecture Apostolique» ya Wɛlɛ . Wɛlɛ ezali mai maye makei tee, ndakisa, Diocèse ya Bondo.

Nsima, mwa 06.05.1924, Préfecture Apostolique ya Wɛlɛ ya Likólo ekomí «Vicariat Apostolique» ya Niangara.

Mwa 24.02.1958, Vicariat Apostolique ya Niangara ekobota Préfecture Apostolique ya Doruma (na bokaboli Vicariat Apostolique êna). Nsima ya mbongwana eye, Vicariat ya Niangara ekoumela molai te mpo ‘te akoma lisanga lisusu: kozala Diocèse.

Ya sôlo, mwa 10.11.1959, Vicariat Apostolique ya Niangara, lolenge la basusu bayike o Kongó, ekokoma «Diocèse» ; ut’o mokolo môna, ekobyangama «Diocèse ya Niangara»; mpo ‘te ebonga ya Episkopo ezalakí o mboka Niangara. Diocèse ekobyangama «Diocèse ya Isiro-Niangara» banda mwa 23.03.1970, mokolo ebonga to siège épiscopal ekolekisama o Engumba ya Isiro.

jeudi 10 décembre 2009

Abstinence, bonne fidélité dans le mariage, mais aussi résponsabilité et capote

À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA 2009, le Président du Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), le Cardinal Polycarp Pengo, envoya un message émouvant au nom de tous les évêques catholiques réunis dans le SCEAM.

«Nous nous adressons particulièrement à la jeune génération, en qui nous croyons fermement. Ne permettez à personne de vous faire croire que vous n'êtes pas en mesure de vous maîtrisé. L'abstinence est la meilleure des protections» contre le VIH/SIDA, déclara le Cardinal Polycarp Pengo, dans son message publié à l’occasion de la célébration le 1er décembre à travers le monde de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA. «Pour ceux qui ne sont pas mariés, c'est également la seule ligne de conduite morale à suivre. L'unique recette, la clé de tout réside dans l'éducation, et nous sommes résolus à vous préparer à devenir le sel de la terre et la lumière du monde de demain, et à devenir des membres actifs, généreux et responsables de la société et de l'Église», ajouta-t-il.

Abstinence et bonne fidélité dans le mariage, sont les seules méthodes efficaces. Sauf, il faut être réaliste: les gens aiment le sexe, même en dehors du mariage. La vie humaine est ce qu’il y a de plus précieux, de la conception à la mort, rappelle l’Évêque de Rustenberg en Afrique du Sud, Kevin Dowling. «Nous ne pouvons pas sauver la vie de tout le monde, mais nous pouvons sauver quelques vies grâce à l’utilisation des préservatifs.» C'est la Conférence des Évêques d’Afrique du Sud déclara déjà en 2001 que l’utilisation du préservatif au sein des couples mariés était une question de conscience dans le cas où l’un des deux époux était séropositif.

Le Père Bouchaud, Supérieur-Général et Délégué International de la Congrégation des Fils de la Charité, va plus loin. Quand des parents de 8 ou 10 enfants, vivant dans l’affreuse misère de leur taudis, parfois avec un seul repas par jour (et quel repas !), lui disaient en parlant du nombre de leurs enfants: Nous sommes catholiques. C’est l’église qui le veut… «Quand ces enfants seront adultes, comment n’auront-ils pas le désir de rejeter cette Église coupable, à leurs yeux, de la misère de leur enfance?», déclare-t-il à Itimbiri ya Sika, «La préoccupation essentielle de Jésus face aux personnes en situation difficile sur le plan sexuel, n’est pas de les obliger à prendre tel ou tel chemin. Non! c’est de les aider à retrouver leur responsabilité personnelle, dans la situation où ils sont.»

«Face à la Samaritaine aux cinq maris successifs, face à la femme adultère, condamnée à mort par les autorités religieuses, face à Marie-Madeleine écrasée par son passé, Jésus ne condamne pas. Il ne brandit aucune obligation. Il leur prouve son amour: il les invite à se relever... Il ne leur donne même pas de conseils ... Il leur donne de chercher et de choisir, par elles-mêmes, les chemins pour changer leurs vies... Il les fait renaître à la liberté... Il leur fait retrouver leur dignité d’êtres responsables ... Il les remet dans le face à face avec Dieu, au cœur de leur vraie vie.»

Il se pose la question si nous ne sommes pas, en train d’oublier ou de travestir ce message fondamental de Jésus et de perdre, en conséquence, la confiance des jeunes. Mais comment appliquer ce message du Christ dans la vie quotidienne? Le Père Bouchaud conseille:

«Chaque foyer devrait se poser librement des questions de cet ordre:
  • En conscience, tels que nous sommes tous les deux, avec notre santé, notre situation, notre assurance pour l’avenir et pour les croyants, notre foi en l’aide de Dieu, combien d’enfants pouvons-nous éduquer dignement?
  • Comment organiser notre vie affective et sexuelle et comment y limiter les naissances, pour réaliser au mieux cette mission que Dieu confie à notre foyer?»
Selon ce prêtre catholique, c'est la responsabilité vécue apporterait, en elle-même, son cachet divin. Et s'il s'agit de sauver des vies, éviter des maladies mortels ou d'affreuses misères, selon le Cardinal Georges Cottier, à l’époque théologien de la Maison pontificale, le préservatif peut être le «moindre mal».
par Esperence Monoko Polele

jeudi 3 décembre 2009

Églises de réveille sèment la panique

En 5 jours, soit du 27 novembre au 2 décembre 2009, 12 élèves de l’Institut Maikazo situé sur la 17ème avenue dans la Commune de la Tshopo, ont trouvé la mort dans des conditions quasi identiques. Deux thèses s’affrontent dans les rues boyomaises pour tenter d’expliquer cette situation.

Pour certains, c’est purement et simplement de la sorcellerie. La thèse officielle parle plutôt d’une épidémie. «C'est une épidémie», atteste un médecin chef de zone à Itimbiri ya Sika. Dans le registre des mesures préventives, l’autorité urbaine vient de suspendre momentanément les enseignements dans les établissements scolaires de la ville de Kisangani, en attendant d’y voir clair sur cette épidémie.

Les églises de réveil voient dans cette situation confuse une occasion de renflouer leurs caisses. Les pseudos hommes de Dieu disent être les seuls à détenir la solution face à ce problème. Ils font croire aux familles des victimes que le remède se trouve uniquement dans la prière, la seule arme contre ce qu’ils qualifient d’esprit de mort. Ainsi, des enfants malades vident les hôpitaux pour mourir à la maison au lieu d'être guerrit par les médecins. Certains parents refusent de les conduire dans les centres de santé, au profit des églisettes qui, bien évidemment, réclament une «petite contribution volontaire» en échange d’un hypothétique miracle.
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Ce comportement de ces églises de réveil représente un réel danger pour la société en générale et pour les familles concernées en particulier, car il est très réducteur; il donne des réponses simplistes à des problèmes complexes et se prête à toutes sortes de manipulations. S'il quelqu'un n'a pas confiance en la médecine moderne, il peut demander un second opinion auprès d'un médecin traditionnel. Par contre, une épidémie n'est pas une rigolade ou un jeu d'enfant.

Au fonds, on pourrait appeler ces pasteurs des meurtriers. Le christianisme n'est pas une religion fataliste. Le Christ lui-même a vaincu la mort et c'est le Seigneur qui a créé la vie. C'est le Christ qui nous a enseigné d'utiliser nos talents. Le talent des médecins et des guérisseurs, c'est de guérir les maladies. Cela dit clairement, que, à part de la prière, il faut aussi les actes. Et en cas d'un épidémie, ce sont les soins médicaux des spécialistes.


Commentaire par Esperence Monoko Polele

jeudi 12 novembre 2009

Prêtre abattu à Nyakasanza

CDC/L'Abbé Jean Gaston Buli fut tué dans la nuit du lundi à mardi 10 novembre 2009 par des bandits armés. Les assaillants forcèrent la porte de son bureau à la paroisse de Nyakasanza, en ville de Bunia, vers 2:30 heures. L'un d’eux tira sur son bras droit, au niveau de biceps, qui saigna beaucoup, a indiqué Caritas-Bunia. Amené à l'Hôpital, il renda l'âme après cette forte hémorragie.

La victime réalisa 24 ans de sacerdoce, et venait d'être nommé Vicaire Économe à la Paroisse de Nyakasanza. Son enterrement a lieu ce mardi à 15:00 heures au cimetière de Mudzi-Maria après la messe célébrée par Son Excellence Monseigneur Dieudonné Uringi, Evêque du Diocèse de Bunia, à la Cathédrale Notre Dame de grâces.

jeudi 5 novembre 2009

La forêt est vitale pour nous

GP/Le pillage incontrôlé et extrêmement rapide des forêts du Bassin du Congo menace la population, l’environnement et le climat sur notre planète. Lors d’une conférence organisé par Greenpeace, René Ngongo Mateso, biologiste, et Adrien Sinafasi Makelo, spécialiste en droits humains, expliquent pourquoi la République démocratique du Congo a besoin de soutien.

«C’est avec les guerres du Congo des années 1990 que le pillage des forêts a véritablement commencé », dit René Ngongo Mateso. «Dans une situation d’absence de pouvoir étatique, les armées et les groupes rebelles se sont approprié l’est du Bassin du Congo pour financer leurs activités par la vente du bois de la forêt tropicale.» Les acheteurs étaient nombreux, le marché mondial est friand de bois tropicaux. Une trentaine d’entreprises internationales sont aujourd’hui «actives» dans la région.

René Ngongo Mateso est biologiste et spécialiste en écologie. Il vient de la RDC: «Chacun a son propre choc initial. La première fois que j’ai vu une photo satellite du Bassin du Congo, j’étais atterré. J’ai compris la gravité du pillage de la forêt. J’ai immédiatement pensé aux conséquences pour la population.» Ngongo Mateso coordonne l’Organisation concertée des écologistes et amis de la nature (OCEAN), une association congolaise de protection de l’environnement. Avec son compatriote Adrien Sinafasi Makelo, il a entrepris une tournée de conférences à travers le monde, pour faire connaître la situation qui règne en RDC.

Adrien Sinafasi Makelo est spécialiste en droits humains et président du réseau Pygmies Indigenous People Association Network (PIPAN), un regroupement qui représente les populations pygmées du Bassin du Congo: «La coupe de bois est toujours une violation des droits fondamentaux. Lorsqu’une entreprise investit une zone forestière, les villageois n’ont plus accès à la forêt. C’est une catastrophe, car la forêt est absolument vitale pour les habitants. Elle est comme le supermarché pour les Européens – et bien plus. La forêt nous fournit de la nourriture, des matériaux de construction, une centaine de plantes médicinales. Sans la forêt, nous sommes perdus.»

L’industrie forestière établit de nouvelles routes à travers la forêt, larges comme des autoroutes. Ngongo Mateso explique que ces routes sont un problème grave pour les peuples de la forêt, parce qu’elles créent des voies d’accès pour les braconniers, les groupes de rebelles et les armées qui menacent la population locale. En ville, les possibilités de subsister se dégradent, et les habitants des villes se tournent vers la forêt, avec ses plantes et ses animaux, pour survivre. Mais le vacarme des machines d’abattage fait fuir les animaux. Adrien Sinafasi Makelo: «La course au bois tropical bat son plein. Des intérêts globaux sont en jeu, la Chine s’est récemment associée à l’exploitation forestière. La vie de la grande forêt tropicale est bouleversée.»

En RDC, environ 40 millions de personnes dépendent directement de la forêt pour leur survie. Avec le soutien de la Banque mondiale, le gouvernement de Kinshasa approuve l’exploitation industrielle des forêts, censée réduire la pauvreté et promouvoir l’économie du pays. La Banque mondiale a établi un contrat entre les entreprises forestières et la population locale, pour que celle-ci profite également de l’exploitation de la forêt. Les entreprises sont souvent bien accueillies, puisqu’elles apportent des cadeaux et promettent de construire des écoles et des hôpitaux – mais elles ne tiennent pas leurs engagements.

Les villageois ne connaissent pas la valeur de la terre et du bois sur le marché occidental. Il est donc facile pour les entreprises forestières d’accéder à la forêt et à des concessions valant des millions, moyennant des dédommagements ridicules – par exemple des habits usagés, relate Ngongo Mateso. Les contrats sont rédigés uniquement en français, les habitants sont appelés à signer immédiatement. Adrien Sinafasi Makelo: «Les entreprises viennent en général accompagnées d’un agent de police et d’un représentant du gouvernement, les habitants n’osent donc pas s’opposer. Et quelques jours plus tard, des machines énormes s’enfoncent dans la forêt.»

Il existe des contrôleurs de l’Etat, mais leurs conditions de travail sont totalement inadéquates, explique René Ngongo Mateso. «Ils ont une pièce avec une table et une machine à écrire, c’est tout. Pas de voiture: ils doivent louer un vélo ou demander aux entreprises forestières de les emmener vers les zones de coupe. Quand ils veulent comparer les volumes de bois coupé avec les quantités déclarées par les firmes, on leur refuse l’accès aux pièces justificatives.» Adrien Sinafasi Makelo poursuit: «La Banque mondiale a connaissance de ces pratiques, mais elle n’entreprend aucune démarche auprès du gouvernement. Elle ne respecte même pas le principe qu’elle a elle-même défini, selon lequel aucun projet ne peut être autorisé sans l’approbation de la population locale. Et le moratoire de la Banque mondiale sur l’octroi de nouvelles concessions n’existe que sur le papier.»

L’exploitation forestière – légale ou illégale – se poursuit. La coupe est radicale en bordure de la forêt, et plus sélective à l’intérieur. En toute insouciance, les firmes s’attaquent notamment au sapelli: cet arbre très prisé sur le marché mondial abrite un type de chenilles qui est une source de protéines essentielle pour les peuples de la forêt. L’écorce du sapelli présente en outre des propriétés médicinales, notamment analgésiques et anti-inflammatoires, elle est aussi utilisée pour soigner la malaria. Si rien n’est fait, le deuxième système de régulation du climat de notre planète risque de disparaître.

Les bois tropicaux de la RDC seront abattus, tronçonnés et vendus sur le marché des pays riches. La destruction est extrêmement rapide. Il n’est pas possible de réparer les dégâts, même sur plusieurs générations. C’est pourquoi Ngongo Mateso et Sinafasi Makelo demandent à la communauté internationale de faire pression sur le gouvernement de la RDC, sur la Banque mondiale et les exploitants forestiers – dont Siforco, qui fait partie du groupe Danzer qui a son siège en Suisse. Les enjeux ne sont pas seulement la justice, voire la pitié – il en va de la survie de l’humanité sur notre planète.

jeudi 29 octobre 2009

René Ngongo reçoit le prix Nobel alternatif

GP/Le Congolais René Ngongo de l'organisation non gouvernementale Greenpeace a reçu le prix Nobel alternatif 2009. Ngongo (48 ans) a travaillé en étroite collaboration avec Greenpeace pour la sauvegarde de la forêt du Congo, la deuxième plus grande forêt tropicale de la planète après l’Amazonie.

Le lauréat du prix Nobel alternatif 2009 a œuvré d’abord en qualité de dirigeant de l’ONG OCEAN (Organisation concertée des écologistes et amis de la nature) ensuite comme conseiller politique de Greenpeace/Afrique lorsqu’il a assuré l’ouverture du premier bureau de cette ONG en République Démocratique du Congo.

Grandi à proximité du Parc national de Virunga, espace unique où vit une biodiversité inscrite sur la liste de l’UNESCO du patrimoine mondial en péril, René Ngongo a débuté sa carrière comme écologiste avant d’étudier la biologie à l’Université de Kisangani.

Il est le fondateur de l’ONG OCEAN. Le «Right Livelihood Award », connu comme «Prix Nobel alternatif», honore ceux qui offrent des réponses pratiques et exemplaires aux défis les plus urgents auxquels l’humanité est confrontée, indique-t-on.

Protéger les forêts du Congo, une activité essentielle de l’ONG OCEAN
La protection à tous égards des forêts de la République Démocratique du Congo, est l’une des activités essentielles de l’ONG OCEAN (Organisation concertée des écologistes et amis de la nature) fondée par le congolais René Ngongo, indique un document de l’ONG Greenpeace/Afrique.

Selon la source, dans le cadre de son travail pour protéger les forêts du bassin du Congo contre l’exploitation industrielle, René Ngongo a activement développé des solutions de base et des contacts locaux dans les villages reculés.

OCEAN, souligne Greenpeace, est vite devenue essentielle pour les activités éducatives sur la déforestation, le reboisement ainsi que pour la sensibilisation générale sur l’environnement entre 1994 et 2002. M. René Ngongo a élaboré des outils pédagogiques visant à lutter contre la pression exercée sur les forêts par l’agriculture sur brûlés avant de créer des champs expérimentaux à Kisangani.

Il a également organisé des plantations de semis (20 000 plants), des espèces les plus exploitées dans la province Orientale. La plantation, précise-t-on, a fourni des arbres qui ont servi à plusieurs manifestations «ville verte», rappelle Greenpeace.

jeudi 22 octobre 2009

Faustin Lokinda nouveau ministre d'agriculture

OKP/Samedi passé, le gouverneur de la Province orientale, Médard Autsai Asenga, a publié sa nouvelle équipe gouvernementale. Cinq ministres ont cédé leurs postes. Cinq autres ont gardé les leurs. S’exprimant au nom d'Autsai, le Vice-Gouverneur Joseph Bangakya justifie ce remaniement par le souci de relever les nombreux défis de la province et répondre aux multiples attentes de la population.


La nomination du gouverneur a pris en compte notamment les propositions des partis politiques majoritaires à l’assemblée provinciale et la représentation géographique de la Province orientale. Ce remaniement intervient en peu plus de deux ans après l’installation du précédent gouvernement.

Le district du Bas-Uelé avait deux postes. Ses deux anciens ministres ont été remplacés. Le district du Haut-Uelé a perdu un poste sur les trois qu’il comptait. L'un des anciens ministres est resté en fonction, deux autres ministres ont quitté le gouvernement.

Le district de la Tshopo qui comptait deux postes s’est vu ajouter un nouveau poste. Un ministre est conservé, deux sont sortants et deux nouveaux ont rejoint le gouvernement. Aucun changement n’affecte les trois postes ministériels de l’Ituri.

En termes de représentation politique, le PPRD, parti présidentiel, conserve ses cinq postes. Il en est de même pour le Mouvement social pour le renouveau (MSR) qui garde ses deux représentants. Polydor Latigo du MSR quitte le ministère des mines pour celui de l’enseignement. Le Rassemblement congolais pour la démocratie/Kisangani-Mouvement de libération perd un de deux postes qu’il avait. Il conserve seulement le ministère de la Fonction publique et de l’emploi. Vincent Okoyo, ancien vice-ministre national de la Fonction publique est nommé ministre provincial de la Fonction publique et de l’emploi. Au même moment, l’Alliance pour le renouveau du Congo a fait son entrée dans le nouveau gouvernement, avec un représentant. Il s’agit d’Armand Kasumbu nommé ministre du plan, économie, industrie et transport.

Parmi les nouvelles figures entrant, le député Faustin Lokinda se voit confier la charge du ministère de l’Agriculture et du développement rural. En termes de genre, une seule femme reste sur les deux que comptait le gouvernement provincial. Dr Angèle Uvon Akumu est maintenue à la tête du ministère de la santé publique, affaires sociales et solidarité humanitaire.

jeudi 15 octobre 2009

Réhabilitation de plusieurs unités fluviales

POT/L’administrateur directeur général adjoint de l’Office national des transports (ONATRA), Serge Basaula Ndombedi, a procédé jeudi 8 octobre au chantier naval de Ndolo à la mise à flot du bateau Kamoto.

Cette unité fluviale ne naviguait plus depuis deux ans. Les travaux de réhabilitation ont consisté en la remise en état complète de la coque. Ce convoi fluvial mixte (passagers et cargo) de grande puissance dispose de trois moteurs avec une capacité de près de 2000 CV. Il peut transporter à la montée 2500 tonnes et à la descente 6000 tonnes. Il sera lancé sur le fleuve dans les tout prochains jours.

Il est prévu de réhabiliter avant la fin de cette année encore les convois Aketi, Inzia et Inkanda. Le bateau Aketi sera basé à Mbandaka pour desservir les affluents dans la province de l’Équateur. Tandis que le convoi Inzia, dont le lieu d’affectation sera la ville de Kisangani, permettra d’exploiter la ligne Kisangani-Bumba-Lisala et vice versa.

La relance du trafic fluvial par l’ONATRA s’inscrit dans le cadre des stratégies du chef de l’état qui est déterminé par l’envoi des plusieurs tracteurs à l’intérieur du pays de remonter la production agricole et de surcroît la production intérieure. Ainsi l’ONATRA en mettant à la disposition des populations de l’intérieur du pays, des moyens appropriés pour l’évacuation de leurs produits vers le milieu de consommation, met également à la portée des paysans les produits manufacturés de base qui leur manquent. Conséquence: le chantier emploi est mis en valeur.

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C'est bient, même très bien pour l'instant, mais l'ONATRA ne doit pas baisser les bras. Au contraire: trois autres bateaux pour les 9 semaines à venir, c'est un rythme qui pourra servir au pays - si l'ONATRA continue en 2010 dans le même rythme. Comme-ça, nous aurons 16 autres pousseurs en service et le chef d'état pourrait commencer à réfléchir sur son programme de la relance du hinterland.

Déservir un pays aussi grand comme l'Europe avec un bac et trois bateaux? Le devoir deépasse les possibilités de l'ONATRA de toute façon. Donc, c'est aussi à tous les propriétaires d'une unité fluviale hors service de la réhabiliter, s'il lui manque des moyens, en partenariat avec des tiers.

Commentaire par Esperence Monoko Polele

jeudi 6 août 2009

Irrégularités dans la réforme des forêts

GP/L’ONG Greenpeace n’est pas satisfaite de la mise en place des réformes entreprises dans le domaine forestier au Congo. L’association estime que le gouvernement congolais doit «clarifier» cette réforme dont le but est d’introduire la légalité et la transparence dans ce secteur.

Les forêts de la République démocratique du Congo constituent le second poumon de la planète, après l’Amazonie. En 2002, le gouvernement a lancé, avec le soutien de la banque mondiale, un programme de conversion des titres forestiers en contrats de concession. L’objectif était de simplifier la gestion des ressources et de réduire l'exploitation illégale des bois précieux.

Pour Greenpeace, cette réforme s’apparente à une «feuille de vigne qui peine à masquer l'anarchie de l'exploitation du bois, industrielle et artisanale, dans les provinces forestières ». Elle s’inquiète des dérapages et de l’opacité de sa mise en application. Dans une lettre adressée au ministre de l’Environnement congolais, l’association demande au gouvernement de ne pas « passer à côté des opportunités que présente l'attention internationale sur la richesse exceptionnelle des forêts congolaises». Dans sa lettre, l’ONG relève aussi les différences qui existent entre les superficies convertibles en concession forestière. La carte du ministère de l’Environnement affiche 12,6 millions d’hectares concernés. Seulement 9,7 millions ont été annoncés officiellement début 2009.

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La lutte contre la déforestation est plus que jamais nécessaire. Chaque seconde, une surface de forêt primaire équivalente à un terrain de football est rasée, et la déforestation est responsable de 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut donc en finir avec la déforestation. Cette réforme est feuille de vigne qui peine à masquer l'anarchie de l'exploitation du bois, industrielle et artisanale, dans les provinces forestières.

Commentaire par Esperence Monoko Polele

jeudi 16 juillet 2009

Baisse des prix alimentaires à Kisangani

CBL/Depuis la reprise du trafic routier entre Kisangani et les villes de l’Est, les marchés de la ville sont régulièrement approvisionnés de denrées alimentaires provenant de Beni, Bunia et Butembo. Pommes de terre, oignons, haricots, choux, œufs et makayabo remplissent de nouveau les étalages, chose inimaginable depuis plus d’une décennie à Kisangani.

Le bon côté de la chose, c’est bien l’impact de cet approvisionnement sur le prix comme m’a indiqué Jeanne Bilanga, une vendeuse de produits en provenance de Beni. «Le marché est inondé de produits, ce qui occasionne une baisse des prix. Par exemple, un gobelet de haricots coûtait pratiquement deux fois plus qu’un gobelet de riz. Actuellement, les deux denrées se vendent au même prix.»

Le gobelet d’haricot est en effet passé de 800 à 400 francs congolais. Les œufs qui se vendaient à 250 franc congolais la pièce se négocient maintenant autour de 150 franc congolais.

La population de Kisangani, habituée à consommer principalement du riz au pondu ou encore du fufu se réjouit de la possibilité qui lui offerte de diversifier ses repas. «Hier, après plus de 15 ans, j’ai préparé pour mon mari du choux et des pommes de terre. Aujourd’hui, je viens chercher le haricot pour toute la famille », se réjouit une dame que j’ai croisée dans les allées du marché.

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S’il est vrai que les Boyomais peuvent applaudir la reprise de ce trafic avec toutes ces retombées positives pour le panier de la ménagère, il demeure aussi vrai que leur souhait le plus ardent est de voir ces routes entretenues afin qu’ils restent praticables. J’espère que ce cri de cœur sera entendu par ceux qui sont chargés de la question. En attendant, je vais moi-même profiter de la baisse des prix et savourer ces mets oubliés qui reviennent.

jeudi 2 juillet 2009

Danzer/Siforco rompe toujours les contracts

GRP/Ce mois de juin, des bulldozer et des scies furent bloqués par des villagois de la région d'Aketi. Les villagois ont bloqué les machines de Danzer/Siforco et ainsi la coupe de bois, parce que cette entreprise ne respect depuis des années pas les convention avec les communautés comme défini dans le Cahier de charge.

C'est déjà depuis 2006 que la population de Bumba se batte avec Danzer. Un groupe de personnes se battant pour les droits de l'homme et la protection de l'environnement lança à l'époque une pétition contre Siforco et sa société mère Danzer. Ils dénoncèrent le non respect des contracts avec la population locale, déstruction de la forrêt par la coupe non controllée et répression de la police locale des manifestations.

Les 29 signataires furent accusés au tribunal, car l'entreprise en bois a peur de perdre sa crédibilité auprès ses investisseurs comme la KfW allemande. Les défenseur des droits de l'homme se défendent et réclament leur droit; le cas est toujours pendent. Danzer en Suisse ne voulait pas s'exprimer au sujet, car pendent. Après que l'entreprise vient de certifier ces concessions au Congo-Brazzaville avec le sigle FSC, la même chose est prévu pour notre région: «C'est un jalon de référence,» nous disait Olof von Gagern, chef Afrique de Danzer, «au même temps, ça renforce nos efforts vers la certification FSC de nos concessions forestières en République démocratique du Congo qui sont gérés par la SIFORCO.»

WP/Le but du Conseil de Soutien de la Forêt (FSC) est d’encourager de manière constructive les initiatives de gestion forestière socialement, écologiquement et économiquement responsables, en les rendant visibles et crédibles par un label apposé sur les produits issus de forêts certifiées. Le logo FSC signale au public un produit correspondant à un cahier des charges clair, transparent et vérifié par des certificateurs indépendants.
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Ce fut un première au Congo: Jusqu'à présent, les entreprise de bois ont toujours pu faire taire les opposants et ceux qui réclamèrent leurs droits. Autrement à Bumba: 29 résistent à la forte pression. Et cela encourage d'autres à faire de même: le blocage dans la région d'Aketi. En plus, ce sont les acheteurs de bois en Europe qui font aussi pression sur Danzer: Ils demandent de plus en plus d'où vient le bois; la certification FSC. C'est notre espoir.

Commentaire par Esperence Monoko Polele

jeudi 11 juin 2009

Terroristes attaquent villages d'Aba

Les cinq villages Avogo, Asidi, Atake, Lokudu, et Mola, à la périphérie de la cité d'Aba (HU), non loin de Faradje sont vidés depuis mardi dernier, de leurs habitants.

Après une fuite de 10 à 15 kilomètres, plus de 8 000 personnes ont trouvé refuge à Aba centre et à Avuku, un village proche. Les autres habitants de ces localités ont fui au Sud Soudan. Là, ils sont hébergés au camp de Nyori, à une dizaine de kilomètres de la frontière du Congo, a indiqué à Radio Okapi un de ces réfugiés qui est retourné à Aba pour chercher ses enfants.

Le mercredi dernier, un groupe de combattants du groupe terroriste LRA ont tué un civil, enlevé trois enfants et incendié quelques cases des autochtones dans la localité d’Atake, rapporta le commandant de la police de Aba. Le mardi dernier, ils ont enlevé aussi 2 enfants qui revenaient du champ au village de Asidi, précise la même source.

Les réfugiés déplorent les attaques régulières du groupe terroriste ougandais de leurs villages. Ils ne peuvent plus accéder à leurs champs à cause de la présence des éléments de LRA. Selon les déplacés, l’absence des troupes régulières est à la base de la recrudescence des attaques de LRA.
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Après 20 ans de terreur en Ouganda, les terroristes commencent à attaquer les villages dans notre province, mais la capitale est loin, le gouvernement et la MONCU s'en foutent. Nous ne demandons riens aux terroristes, mais à ceux qui sont au pouvoir: Les villages autour d'Aba sont aussi important comme le palais présidentiel à La Gombe (KN). Ils font partis de notre pays. Nous avons besoin d'un gouvernement, mais le gouvernement à besoin d'un peuple à gouverner. Nous demandons deux choses d'urgence, même pour aujourd'hui: Primo que les meilleures batallions de l'armée congolaise viennent protéger notre frontière, et secundo une grande somme d'argent, assez grand pour payer les salaires des soldats régulièrement. Il faut éviter que une fois de plus le malheur pénètre de l'est.
Commentaire par Esperence Monoko Polele

jeudi 30 avril 2009

L'Église Catholique au chevet des victimes des terroristes à Dakwa

CDC/Caritas-Bondo vient distribuer dimanche passé de l’aide d’urgence apportée à 750 ménages déplacés, soit 4500 personnes, à Dakwa et environs, en territoire d’Ango. Ces familles ayant fui les attaques des terroristes ougandais (LRA) en mars dernier, reçurent des biens non alimentaires, grâce au financement de la Caritas Allemagne.

Chaque ménage bénéficia de 3 couvertures, 1 pagne pour femme, 8 pièces de friperies pour enfant, 4 pour adulte, 1 casserole, 6 cuillères métalliques, 6 assiettes en plastique, 6 gobelets en plastique et 4 barres de savon de lessive.

Bien qu’elle se soit déroulée dans des conditions difficiles – routes impraticables et manque de communication même par phonie - la distribution de cette assistance humanitaire a soulagée grandement la population affectée par ces exactions des terroristes LRA. Tous les bénéficiaires, les familles d’accueil et les Responsables administratifs remercièrent vivement la Caritas et l’Église Catholique représentée par Son Excellence Mgr Etienne Ung'Eyowun, Evêque de Bondo, pour l’aide reçue.

Dans une correspondance datée du 17 avril 2009, le Chef de Poste d’Encadrement Administratif et Technique intérimaire de Boeli, Randy Anibelehe, a vivement remercié la Caritas au nom de sa population déplacée à Dakwa et Dingila. «Je souhaiterais que ce genre de service ne soit pas organisé seulement une fois…, car la plupart de ces déplacés ayant fui à Amadi, Doruma, en République Centrafricaine, … n’en sont pas bénéficiaires», a plaidé Anibelehe. «Les soutiens moraux et matériels que vous avez apporté pour eux restent signe d’amour», a renchéri son collègue Chef de poste d’État de Dakwa a.i., Stanislas Mbangu Duatuka , qui a remercié la Caritas et tous les Evêques catholiques du Congo.

jeudi 2 avril 2009

Nouveau hôpital diocésain à Wanie-Rukula

Construction de l'Hôpital Gén de Réf de Wanie-Rukula (Ph. GM kamandji/Caritas Congo)CDC/Les travaux de construction de l’Hôpital Général de Référence de Wanie-Rukula, cité située à 58 kilomètres de Kisangani, se poursuivent. Après la pose de la première pierre le 9 mars 2009 par le Directeur de Cabinet de la Province Orientale, et la bénédiction des lieux par l’Archevêque de Kisangani, Mgr Marcel Utembi, des ouvriers s’attellent actuellement à fabriquer des briques (à cuire) et à débroussailler le grand terrain devant accueillir cet hôpital.

Pour l’instant, la fabrication de brique se poursuit. Le projet est appuyé par l'œuvre catholique CORDAID. L’hôpital aura environ 80 lits. Il devra desservir la population de la Zone de Santé de Wanie-Rukula. «Le Bureau Diocésain des Oeuvres Médicales (BDOM) Kisangani appuie les structures de santé de cette zone. Il a 5 Centres de Santé sur les 17 que compte la zone. Mais, tous ces centres de santé n’offrent qu’un paquet minimum et non complémentaires d’activités», souligna Sœur Chantal Sulu, Directrice du BDOM Kisangani. Ce projet de lÉglise catholique permettra notamment d’augmenter l’accès aux soins de santé à la population environnante, tout en évitant les cas de décès qui surviennent souvent lors du transfert des malades graves vers Kisangani. En fait, à part l’hôpital de référence de Kabondo, appartenant aussi au BDOM, il faut aller 244 kilomètres jusqu’à Lubutu pour trouver un autre de semblable.

Un hôpital général de référence
provisoire
Hôpital Gén Réf "provisoire" de Wanie-Rukula (Ph. GM kamandji)En attendant la fin des travaux prévus pour ce juillet, un hôpital général de référence «provisoire» fonctionne à Wanie-Rukula. Il a été réhabilité par le BDOM Kisangani en décembre 2008, avec le financement de Service Jésuite des Réfugiés.

Selon son Directeur, Dr Roger Kuti, cet hôpital dessert environ 70 000 habitants. Selon les statistiques de 2008, le paludisme, suivi des Infections Sexuellement Transmissibles viennent en tête de principales pathologies enregistrées. Cet hôpital souffre cependant de la faible capacité d’accueil- obligeant des transferts sans ambulance vers Kisangani, et de l’insuffisance en médicaments, a ajouté le médecin.

jeudi 19 mars 2009

Bonne nouvelle: Le rail sera de retour pour presque rien du tout (sauf contournement)

NVC/Il y a plus de 10 ans que le chemin de fer reliant le Haut et le Bas Uélé (CFU) sur une distance de près de 1000 kilomètres ne fonctionne plus. Et pourtant, ce chemin de fer permettait de désenclaver une bonne partie de la région du nord-est du pays. Une société française spécialisée dans le transport ferroviaire vient de faire une étude pour la réhabilitation de ce chemin de fer.

Pour ce projet, une délégation de cette société, qui a séjourné dans la région pendant quelques jours, a déposé son rapport auprès du ministre des Infrastructures, pour décision utile.
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«Sans le chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny.»
(Morton Stanley au Roi Léopold II)
C’est dire que les voies de communication constituent un facteur très important de développement du Congo. Ainsi, au lieu de penser à construire des autoroutes, il vaut mieux commencer par réhabiliter les infrastructures routières, ferroviaires et fluviales qui existent et qui sont dans un état de délabrement. Si on se rappelle au 30 millions $ dans le budget 2007 pour le CFU et les cinq à six millions qui suffiront selon le rapport cité, il devrait être facile à réhabiliter notre petit chemin de fer si vitale pour toute la région. La Caritas, co-auteur du rapport, est prête pour s'engager encore plus auprès des cultivateurs dès que les trains recommencent à rouler. Cette fois, cela sera la réussite.
Commentaire par Esperence Monoko Polele

jeudi 12 février 2009

Liberté d’expression en danger

Au Congo, il est autorisé et encouragé manifester pour soutenir tel ou tel autre homme politique. Mais attention: Se rassembler pour essayer de revendiquer ses droits les plus élémentaires peut vite devenir un danger de mort.
Caricature par Luba
Publié déjà avant hier par nos confrères de Congoblog/École Supérieure de Journalisme de Lille.