jeudi 16 juillet 2009

Baisse des prix alimentaires à Kisangani

CBL/Depuis la reprise du trafic routier entre Kisangani et les villes de l’Est, les marchés de la ville sont régulièrement approvisionnés de denrées alimentaires provenant de Beni, Bunia et Butembo. Pommes de terre, oignons, haricots, choux, œufs et makayabo remplissent de nouveau les étalages, chose inimaginable depuis plus d’une décennie à Kisangani.

Le bon côté de la chose, c’est bien l’impact de cet approvisionnement sur le prix comme m’a indiqué Jeanne Bilanga, une vendeuse de produits en provenance de Beni. «Le marché est inondé de produits, ce qui occasionne une baisse des prix. Par exemple, un gobelet de haricots coûtait pratiquement deux fois plus qu’un gobelet de riz. Actuellement, les deux denrées se vendent au même prix.»

Le gobelet d’haricot est en effet passé de 800 à 400 francs congolais. Les œufs qui se vendaient à 250 franc congolais la pièce se négocient maintenant autour de 150 franc congolais.

La population de Kisangani, habituée à consommer principalement du riz au pondu ou encore du fufu se réjouit de la possibilité qui lui offerte de diversifier ses repas. «Hier, après plus de 15 ans, j’ai préparé pour mon mari du choux et des pommes de terre. Aujourd’hui, je viens chercher le haricot pour toute la famille », se réjouit une dame que j’ai croisée dans les allées du marché.

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S’il est vrai que les Boyomais peuvent applaudir la reprise de ce trafic avec toutes ces retombées positives pour le panier de la ménagère, il demeure aussi vrai que leur souhait le plus ardent est de voir ces routes entretenues afin qu’ils restent praticables. J’espère que ce cri de cœur sera entendu par ceux qui sont chargés de la question. En attendant, je vais moi-même profiter de la baisse des prix et savourer ces mets oubliés qui reviennent.

jeudi 2 juillet 2009

Danzer/Siforco rompe toujours les contracts

GRP/Ce mois de juin, des bulldozer et des scies furent bloqués par des villagois de la région d'Aketi. Les villagois ont bloqué les machines de Danzer/Siforco et ainsi la coupe de bois, parce que cette entreprise ne respect depuis des années pas les convention avec les communautés comme défini dans le Cahier de charge.

C'est déjà depuis 2006 que la population de Bumba se batte avec Danzer. Un groupe de personnes se battant pour les droits de l'homme et la protection de l'environnement lança à l'époque une pétition contre Siforco et sa société mère Danzer. Ils dénoncèrent le non respect des contracts avec la population locale, déstruction de la forrêt par la coupe non controllée et répression de la police locale des manifestations.

Les 29 signataires furent accusés au tribunal, car l'entreprise en bois a peur de perdre sa crédibilité auprès ses investisseurs comme la KfW allemande. Les défenseur des droits de l'homme se défendent et réclament leur droit; le cas est toujours pendent. Danzer en Suisse ne voulait pas s'exprimer au sujet, car pendent. Après que l'entreprise vient de certifier ces concessions au Congo-Brazzaville avec le sigle FSC, la même chose est prévu pour notre région: «C'est un jalon de référence,» nous disait Olof von Gagern, chef Afrique de Danzer, «au même temps, ça renforce nos efforts vers la certification FSC de nos concessions forestières en République démocratique du Congo qui sont gérés par la SIFORCO.»

WP/Le but du Conseil de Soutien de la Forêt (FSC) est d’encourager de manière constructive les initiatives de gestion forestière socialement, écologiquement et économiquement responsables, en les rendant visibles et crédibles par un label apposé sur les produits issus de forêts certifiées. Le logo FSC signale au public un produit correspondant à un cahier des charges clair, transparent et vérifié par des certificateurs indépendants.
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Ce fut un première au Congo: Jusqu'à présent, les entreprise de bois ont toujours pu faire taire les opposants et ceux qui réclamèrent leurs droits. Autrement à Bumba: 29 résistent à la forte pression. Et cela encourage d'autres à faire de même: le blocage dans la région d'Aketi. En plus, ce sont les acheteurs de bois en Europe qui font aussi pression sur Danzer: Ils demandent de plus en plus d'où vient le bois; la certification FSC. C'est notre espoir.

Commentaire par Esperence Monoko Polele