jeudi 28 octobre 2010

La Suisse donne l'exemple comment gérer la sécurité

La semaine passée, les chefs d'état de 39 pays francophone se sont réunits à Montreux (Suisse, Europe) pour le 13e Sommet de la Francophonie. Parmis les participants, il y a avait aussi une délégation congolaise. Le 14e Sommet de la Francophonie sera dans deux ans à Kinshasa (KN). Quelques obsérvations.

Premièrement, nous étions très surpris de trouver la ville de Montreux en état normal. D'accord, la circulation automobile était interrompu sur l'avenue principale et les bâteaux de l'armée circulaient sur le lac qui sépare la ville frontalière de la France voisine. Mais les magasins étaient ouvertes, les enfants partaient à l'école et pour y arriver, ils traversèrent le tapis rouge des chefs d'état!

Ce tapis rouge sur l'avenue principale nous a étonné: il était sur une des trois bandes de l'avenue. C'était l'accès pour les ministres, les militaires, les présidents au sommet. Nous avons vu marcher la présidente de la Confédération Suisse, ainsi que M. Sarkozy. Aucune grille les séparait du public qui se serrait sur le trottoir – et les gendarmes de la police se sont mit en position derrière les gens. Prêtte pour intervenir, mais discret. Pour savoir que ce ne fut pas la police nationale qui n'existe pas en Suisse, comme à déclaré à Itimbiri ya Sika l'un des agents de la Police Cantonale (c'est-à-dire provincale) que nous avons pu parler librement dans la rue, pendant que des écoliers et des mamans qui passaient saluèrent le président français et lui sérraient même la main.

Trosièmement, le liberté d'expression est absolue. Des expatriés congolais qui ne sont pas d'accord avec la politique de notre gouvernement s'approchaient à plusieurs délégués qui rentraient d'une promenade. La police suivait le disput de loin. Seulement après plusieurs minutes, un agent demanda les trois de l'aisser le délégué dans l'hôtel. Tout c'est passé verbalement (à part du congolais officiel qui essaya de tapper les trois opposants). Aucune arrestation a eu lieu.

Nous avons appris que de telles interventions sont normale en Suisse. C'est seulement dans des cas plus graves que la police prend notes de l'identité des personnes sur place. Les arrestations sont très rare. Esperons que les résponsable de la sécurité deu 14e Sommet de la Francophonie étaient sur le terrain et qu'ils ont appris leur leçon. Il y a quelques semaines, il y avait un seul président qui se baladait à Kinshasa et un opposant fut tappé à mort. La semaine passé avec 39 président et plus que 3000 officiels, y compris des centaines de ministres aucun bléssé.

par Esperence Monoko Polele ave l'aimable collaboration de nos collègues de la SSR.

Vu le budget très limité de notre éditeur, ce reportage se base sur des documents filmés par nos collègues de la Société Suisse de Radiodiffusion SSR qu'ils nous ont mit à disposition.

jeudi 21 octobre 2010

Episkopi Monsengwo azalí Kardinal

CDC/Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa, figure parmi les 24 nouveaux Cardinaux que va créer le Pape Benoît XVI lors du consistoire qu'il convoquera («consistoire ordinaire public») à Rome le 20 novembre 2010. Le Saint-Père a annoncé la nouvelle lui-même, au terme de l'audience générale de ce mercredi 20 octobre 2010, selon une dépêche de l’agence vaticane «Zenit» datée du même mercredi.

Le Cardinal Laurent Monsengwo est un des quatre Cardinaux africains dont le successeur de Jean-Paul II a décidé de la création. Le futur Cardinal Laurent Monsengwo, le troisième dans son pays après les Cardinaux Joseph-Albert Malula et Frédéric Etsou, a été nommé Archevêque de Kinshasa le jeudi 6 décembre 2007, transféré de notre Archidiocèse de Kisangani dont il fut nommé le Pasteur le 1er septembre 1988 et sacré le 20 novembre 1988. L’actuel Archevêque de Kinshasa a été ordonné Evêque le 4 mai 1980 à Kinshasa par le Pape Jean-Paul II et il sera la même année l’Evêque auxiliaire du diocèse de Inongo, où il est né le 7 octobre 1936 plus précisément à Mongobele. Mgr Monsengwo a été ordonné Prêtre le 21 décembre 1963.

Les 24 futurs Cardinaux sont en majorité européens (15), dont un grand nombre d'Italiens (10). Parmi ces Italiens deux sont des non-électeurs auxquels on ajoute ceux d'Allemagne et d'Espagne. L’Amérique du nord et du Sud ont 4 futurs Cardinaux et l'Asie 1.

Outre le Cardinal Laurent Monsengwo, Archevêque de Kinshasa, les trois autres futurs Cardinaux africains sont: S. B. Antonios Naguib, Mgr Robert Sarah et Mgr Medardo Joseph Mazombwe. S. B. Antonios Naguib est le patriarche copte d'Egypte, qui est aussi rapporteur au Synode pour le Moyen-Orient. Mgr Robert Sarah est l’Archevêque émérite de Guinée/Conakry et Président du Conseil pontifical Cor Unum. Mgr Medardo Joseph Mazombwe est l’Archevêque émérite de Lusaka, en Zambie.

Récompense pour générosité et dévouement ainsi qu’universalité de l'Église
Benoît XVI a à cette occasion souligné que la dignité cardinalice récompense des pasteurs qui se sont «distingués par leur générosité et leur dévouement au service de l'Église». Le pape a aussi fait savoir que son choix reflète «l'universalité de l'Église», parce que, selon le Souverain Pontife, sont représentées «différentes parties du monde » et que ces futurs Cardinaux sont soit «au service Saint-Siège» ou «au contact direct avec le peuple de Dieu».

Le Saint-Père, en citant le Concile Vatican II (Lumen Gentium, n. 18), a indiqué que le rôle des Cardinaux est «d'aider le successeur de l'Apôtre Pierre dans l'accomplissement de sa mission de principe et fondement perpétuel et visible de l'unité de la foi et de la communion dans l'Église».

«Barrette rouge», une église de Rome, la «bulle» ou parchemin et anneau cardinalice
Un «consistoire ordinaire public», comme celui au cours duquel vont être créés les nouveaux 24 cardinaux, est convoqué par le Pape. Il est la réunion de l'ensemble des Cardinaux pour la création de nouveaux membres du collège cardinalice. Une cérémonie est organisée en cette circonstance. Au cours de la cérémonie, les nouveaux Cardinaux prêtent serment et reçoivent la «barrette rouge» des mains du pape. Cette «barrette rouge» est le couvre-chef typique des Cardinaux. Le Pape attribue aussi à chacun de ces nouveaux Cardinaux une église de Rome («titre» ou «diaconie»), en souvenir de la participation des Curés de Rome à la mission de leur Evêque et en signe de l'association spéciale des Cardinaux à la mission du Pape. Les Cardinaux reçoivent un parchemin, la «bulle» qui leur assigne ce titre.

Le lendemain du «consistoire ordinaire public», dimanche 21 novembre, dernier jour du cycle liturgique, et fête du Christ-Roi de l'univers, Benoît XVI présidera la messe solennelle au cours de laquelle il remettra aux nouveaux Cardinaux un anneau cardinalice. Cet anneau est un «signe de dignité, de sollicitude pastorale et d'une plus étroite communion avec le Siège de Pierre».

Nous sommes le n°1 des pays sous-alimenté; M. Kabila prend encore du déssert

La faim dans le monde touche un milliard de personnes et prend des proportions inquiétantes dans près d'une trentaine de pays, selon un rapport de l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), publié lundi 11 octobre. Sur 122 pays en développement étudiés, la faim atteint des niveaux «alarmants» dans 25 pays, le Congo est le n°1, seul pays où la situation est «extrèmement alarmante». Le Burundi voisin vit aussi dans une situation précaire.

Ce n'est pas vraiment surprenant que le Congo se situe au-dessus de 40 sur cette échelle qui va de 0 jusqu'à 100. Plus qu'un sur deux parmis nous ne mange pas suffisament. La nouvelle ne l'est pas vraiment, comment aussi les raison pour cet échèc politique: «Les conflits qui perdurent depuis la fin des années 1990 ont provoqué un effondrement de l'économie, des déplacements massifs de population et une situation chronique d'insuffisance alimentaire» au Congo, explique le rapport. «L'accès à la nourriture et sa disponibilité se sont détériorés à la suite de la chute de la production agricole et les régions reculées sont devenues encore plus isolées en raison de la grande pauvreté des infrastructures», ajoute le document.

L'indice mesurant la faim dans le monde est calculé à partir de trois indicateurs: la proportion de la population sous-alimentée, l'insuffisance pondérale infantile et le taux de mortalité infantile. L'indice classe les pays sur une échelle de 0 à 100, 100 représentant le pire. Selon cet indice, la faim atteint un niveau «alarmant» à partir de 20 et «extrêmement préoccupant" à partir de 30. A l'exception de Haïti et du Yemen, tous les pays dans lesquels cet indice a atteint un niveau «alarmant» se trouvent en Afrique sub-saharienne et en Asie du Sud.

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Ce que le rapport international ne demande pas, c'est la question de la résponsabilité. Pourquoi la production agricole chutta de 90% dans le Uele dans la dernière deccenie? Primo suite à l'insécurité qui est dû au rebelles, mais aussi à la MONUC faitnéante et l'armée (FARDC) qui, elle aussi, sème de l'insécurité dans la population au lieu de la protéger. Secundo, la production chutta suite à l'arrêt de l'opération férroviaire sur le réseau des CFU, long de plus de 1000 kilomètres. Pourquoi y-a-t-il l'isolation de notre province? C'est dû à la fermeture du chemin de fer et le non-entretien des routes. Et: Pourquoi la grande pauvreté des infrastructures? De première vu suite à l'insécurité, mais le dégradement commença déjà bien avant.

Donc, en faisant l'addition, c'est l'échèc total pour Monsieur K. (sur notre photo en mangeant le désert avec son hôte, la reine de la Bélgique): Le chef de l'armée qui viole, c'est lui. Le résponsable pour la sécurité du pays, c'est lui. Celui qui laisse faire les terroristes LRA pour optenir du soutien des américain, c'est lui. Le résponsable pour que les ministres font bien leur travail (maintenance des routes et du rail, exploitation fluviale et férroviaire), c'est encore lui. Le résultat est grave. Nous ne sommes pas de juges, mais s'il ya des gens qui aimeraient bien le voir s'étouffer en mangeant son déssert, c'est compréhensible.

Commentaire par Dieudonné Lolémo Pilipíli

jeudi 14 octobre 2010

Enfin le traitement de la Guerre Mondiale Africaine a commencé

OBS/Faisant fi des menaces antérieures de Kigali, les enquêteurs de l'ONU ont publié leur rapport explosif qui accuse particulièrement le Rwanda, mais aussi l'Ouganda, le Burundi et l'Angola d'être impliqués dans les massacres à grande échelle commis pendant 10 ans, entre mars 1993 et juin 2003, par des armées de ces pays contre les hutus et les civils congolais dans l'Est du Congo. Comme on pouvait s'y attendre, les pays incriminés rejettent en bloc toutes les accusations contenues dans ce rapport, qui est une véritable bombe contre tous ceux qui, de près ou de loin, ont des mains entachées du sang congolais.

Alarmant, choquant, explosif, sulfureux, puissant, choquant, accusateur… tous les adjectifs utilisés pour qualifier le rapport de l'ONU de plus de 500 pages sont loin de rendre toute l'horreur, tous les malheurs, toutes les atrocités subies par les victimes civiles. 617 crimes répertoriés, avec à la clé des dizaines de milliers de morts, dans ce rapport qui accuse, entre autres, notamment l'armée rwandaise de «nombreux actes de violence graves commis à l'encontre des Hutu en 1996 et 1997» - ces Hutu qui s'étaient réfugiés au Congo en raison de l'arrivée au pouvoir en 1994 à Kigali de la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR) qui avait mis fin à un génocide ayant fait environ 800 000 morts, selon l'ONU, surtout parmi la minorité tutsi. Un véritable inventaire d'atrocités et d'horreur commises au Congo dix années durant.

Génocide

Le document controversé énumère une longue liste d'atrocités commises dans notre pays de 1993 à 2003 par plusieurs pays africains, et affirme en particulier que les attaques des forces rwandaises contre des réfugiés hutus pourraient être qualifiés de «génocide» si ces actes étaient prouvés «devant un tribunal compétent». Le Rwanda, mis en cause, se réserve le droit de revenir sur ses engagements avec les Nations unies.

Le Rwanda accusé de génocide, crime dont il a toujours accusé les autres, voilà qui blesse et fait irriter les autorités de Kigali qui qualifie ce rapport de «mauvais et dangereux du début à la fin, une insulte à l'histoire». À cause de ce «rapport inacceptable», qui met son pays en cause, selon Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, le Rwanda se réserve le droit de revenir sur ses engagements avec les Nations unies. La patronne de la diplomatie rwandaise accuse même le rapport de manque de crédibilité, estimant que «le Rwanda ne peut pas être accusé par des personnes anonymes».

En août, en raison des fuites de ce rapport dont la publication a été retardée à cause d'une vive controverse - question de laisser le temps aux «États concernés» de faire des commentaires qui seront ajoutés au document - les autorités rwandaises ont menacé de retirer leurs 3 550 soldats de la paix au Soudan. Ensuite, la visite éclair au Rwanda du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a contribué à faire baisser l'irritation de Paul Kagamé dont le gouvernement a confirmé par la suite qu'il maintiendrait ses troupes dans le cadre de la mission de maintien de la paix au Soudan.

L'Ouganda, qui est également indexé pour son implication dans de possibles «crimes de guerre», rejette ce rapport dans sa totalité, en dénonçant «un condensé de». Le Burundi refuse lui aussi de reconnaître un rapport qui est «clairement destiné à déstabiliser la sous-région et qui n'a pas été mené de façon objective». Le Burundi n'a jamais reconnu une présence militaire au Congo.

L'Angola a également réagi de la même façon. Luanda se dit «particulièrement outragé» et rejette les «accusations» d'exécutions sommaires et de viols.

Un rapport qui est «clairement destiné à déstabiliser la sous-région…», voilà des arguments de nature à faire infléchir les positions des uns et des autres pour les amener à ne pas aller plus loin que la seule publication du rapport pour éviter que la sous-région, déjà instable, ne puisse basculer dans une crise sans fin.

L'opposition rwandaise demande un tribunal international

Un parti rwandais d'opposition non reconnu par les autorités a exhorté les Nations unies à mettre en place un tribunal international chargé de juger les responsables des crimes commis contre les réfugiés hutu au Congo. Selon un communiqué publié par les Forces démocratiques unifiées (FDU) dont la présidente, Victoire Ingabire, signataire de ce texte en anglais, se trouve en résidence surveillée depuis avril, «toutes les victimes demandent justice et réhabilitation». Le parti «exhorte en particulier le Conseil de sécurité de l'ONU à honorer ses obligations internationales de punir le génocide et les crimes contre l'humanité, notamment par la mise en place d'un tribunal international approprié pour punir les coupables au sein de l'actuel régime rwandais et réhabiliter les victimes de ces crimes absolus», indique le texte.

Rapport bien accueilli


En dépit des réactions négatives des pays incriminés, le rapport onusien a été favorablement accueilli par de nombreuses ONG de droits de l'Homme et, particulièrement, par le Congo, principale victime des plus graves violations de droits de l'Homme et du droit humanitaire international commises dans son territoire. Notamment l'ONG Human Rights Watch (HRW), dont un des membres, Carina Tertsakian, qui estime que «Ce rapport est très puissant, dans la mesure où il documente en détail des évènements sur une période de dix ans». «Quand on le lit, c'est incroyablement choquant, l'horreur et la magnitude de la violence», ajoute-t-elle.

Pour l'auteur du rapport, Navanethem Pillay, Haut Commissaire aux droits de l'homme, «Ce rapport reflète l'engagement des Nations unies à aider le gouvernement du Congo dans ses efforts pour éradiquer la culture de l'impunité qui a permis les violences sexuelles et d'autres graves violations des droits de l'homme».

Pour Amnesty International, la publication du rapport constitue «un premier pas significatif», mais l'organisation réclame «des actions concrètes» pour que les responsables soient jugés. L'ONG estime par ailleurs «assez scandaleux que des pays africains dénigrent le travail de l'ONU».

Pression politique inacceptable

Pour ce qui est des pressions politiques, c'est vraiment inacceptable que l'Ouganda ou autres aient fait pression pour empêcher la publication de ce rapport.

Le rapport publié, le plus dur reste à faire. Il incombe aux autorités congolaises de pousser sur l'accélérateur en vue de prouver que ces actes sont des crimes de génocide. C'est la compétence d'un tribunal spécial qui doit, selon un diplomate, statuer au cas par cas. Cela établi, il revient à la justice internationale de faire son travail en poursuivant les auteurs pour que l'on ne parle plus d'impunité dans ce pays qualifié de «royaume de viols».

Ileka Atoki, ambassadeur du Congo auprès des Nations Unies a accueilli favorablement le rapport onusien, qualifiant le document de «détaillé» et de «crédible» qui démontre, selon lui, «l'horreur indicible et l'étendue des crimes que le peuple congolais a endurés».

Le ministre congolais de la Justice, Luzolo Bambi, a également salué ce rapport en demandant à la communauté internationale d'aider son pays à acquérir les moyens matériels et financiers pour lui permettre de réformer la justice congolaise.

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Si le rapport, selon certains pays incriminés, est un «condensé de rumeurs» fait de manière non objective, pourquoi ces pays ont fait pression pour empêcher la publication de ce rapport qui dérange quand même? Ce n'est vraiment la publication de ce rapport qui va favoriser l'embrasement de la sous-région, épouvantail avancé par le Burundi. La réalité cruelle que ces pays incriminés veulent étouffer, c'est que la paix durable dans la région des Grands Lacs doit nécessairement passer par la lumière qui doit être faite sur tous les crimes qui ont été perpétrés pas seulement au Congo, mais dans toute la sous région.

Mais il faut que, pour ce rapport, le Congo, qui a perdu environ 5 millions de ses fils et filles, fasse pression pour que la Communauté internationale passe de la simple élaboration du rapport (décompte macabre) au jugement des auteurs au cours des procès que les Congolais attendent impatiemment. En effet, la publication dudit rapport prouve qu'au Congo, des crimes de génocide, de graves violations des droits de l'Homme et du droit humanitaire international ont effectivement été commis.


par Kléber Kungu, L'Obsérvateur de Kinshasa

jeudi 7 octobre 2010

Le pays reste malade, la justice est contaminée

I.S./Cinq épisodes montrent l’état de l’État. La séparation des pouvoirs, fondament de chaque pays démocratique (comment s'appelle notre Congo?) manque toujours. La séparation des pouvoirs vise à séparer les différentes fonctions de l’état, afin de limiter l’arbitraire et d’empêcher les abus liés à l’exercice de missions souveraines.

Première épisode. Iraq, pays en état de guerre:
En décembre 2008, le journaliste irakien Muntasser al-Saïdi lanca lors d’une conférence de presse sa chaussure sur le président des États-Unis de l’époque, Georges Bush. Il le rata. Les images faiaient le tour du monde. Le tribunal lui condamma à trois ans de prison, moins que le procureur demanda. Le juge juga la lance de la chaussure comme attaque contre un homme d’état. La cour d’appel libéra M. al-Saïdi après neuf mois, suite à la bonne conduite du prisonier.

Deuxième épisode. Italie, pays en turbulences politiques:
Lors d’une manifestations éléctorale, Massimo Tartaglia s’approcha au premier-ministre italien, Berlusconi, et lui tappa avec un object plainement dans le visage. Résultat: deux dents et les lèvres cassés, le visage plein de sang. Les photos et films faisaient le tour du monde. L’agrésseur fut arrêté. Vu que celui subit de problèmes psychiques, il fut assigné à résidence et obligé de suivre une théraphie psychiatrique. En mi-2010 le tribunal de Milan suivit le procureur qui déclara M. Tartaglia incapable de discernement. Par contre, le juge interdira l’agrésseur la particpation à tout manifestation publique pendant un an. Et pendant un an il doit continuer la thérapie psychiatrique, par contre il peut sortir de l’hôpital psychiatrique pour visiter sa famille quand il veut.

Trosième épisode. Congo, pays qui se nomme démocratique:
Le 29 séptembre, Armand Tungulu Mudiandambu lanca une pierre vers le président sure le cortège présidentiel dans l’Avenue du 24-Novembre à Gombe (KN). Comme l’iraquien, il ne toucha pas le président. Il fut assommer violament par les forces de l’ordre et tué qulques jours après dans la prison par la garde républicaine. En plus, des passants qui filmirent le cortège furent arrêté et les films confisqué. La demande de rapatriement du corps en Bélgique, pays de résidence de M. Tungulu, ne fut pas acceptée.

Quatrième épisode. Congo, pays qui se nomme démocratique:
Le tribunal militaire à Buta a condamné à mort ce week-end un jeune homme de 23 ans qui était poursuivi pour assassinat de sa femme.

Cinquième épisode. Congo, pays qui se nomme démocratique:
Le même tribunal militaire à Buta a condamné trois étudiants de l’ISP à cinq ans de prison. Ils étaient poursuivis pour faux témoignage dans l’affaire de l’incendie d’un véhicule de la Monuc et du pillage de la résidence des observateurs militaires de la Monuc en juin 2009.

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Honte à la justice !
Depuis quand, dans un pays démocratique (le Congo se réclame ainsi), la justice ce mélange avec l’executive? Depuis quand, dans un pays démocratique (le Congo se réclame ainsi), des civilistes sont jugé par la justice militaire?

Jetter une pierre sur un cortège de voitures est un bêtise – même s’il sagissait de quelques taxi-bus. Donc, il était juste d’arrêter M. Tungulu, mais jamais de le tapper presque mort. Et il n’y a aucune raison de tuer un suspect dans la détention préventive en lui préssant un oreiller sur le visage – manière donc un suicide (mensoge officiel comme raison de mort) n’est simplement pas possible. Et de laisser disparaître des témoins et des preuves, c’est plus que honteux, ce sont des pratiques qui rappellent des méthodes appliquées dans des dictatures.


Parlons encore des trois étudiants de notre province. Comment est-il possible que trois simples étudiants ont librement accès à la résidence de la Monuc bien armé, qu’ils ne peuvent pas seulement y entrer, mais encore la piller? Le pillage est un fait. Mais à qui la faute? La Monuc qui ne dort pas seulement, quand elle devrait protéger la population (qui est sont travail pour lequel elle est payé, bien payé), mais qui n’arrive même pas de fermer la porte de sa propre maison! Il est facile de condamner les faibles et qui n’ont pas des amis à Kinshasa et à l’ONU.


Quand le tribunal militaire à Buta a faire parler de lui récamment par toute une série de jugement sévère, en principe c’est très bien, car nous avons besoin que l’état se montre fort. Mais rendre justice va plus loin que de décourager les fretins. La justice doit être indépendant et faire trembler les cultivateurs et les mamans ainsi que les présidents et les officiers, car devant la justice tout le monde doit être égal. Et quand le pays se stabilisera un jour, des tribunaux civils pouvaient remplacer les juges militaires.


Commentaire par Esperence Monoko Polele



La séparation des pouvoirs distingue trois fonctions principales au sein des différents régimes politiques: la fonction d’édiction des règles générales constitue la fonction législative; la fonction d’exécution de ces règles relève de la fonction exécutive; la fonction de règlement des litiges constitue la fonction juridictionnelle.
La théorie de séparation des pouvoirs plaide pour que chacune d’entre elles soit exercée par des organes distincts, indépendants les uns des autres, tant par leur mode de désignation que par leur fonctionnement.
Chacun de ces organes devient ainsi l’un des trois pouvoirs: le pouvoir législatif est exercé par des assemblées représentatives, le pouvoir exécutif est détenu par le chef de l’état et par les membres du gouvernement. Le pouvoir judiciaire, enfin, revient aux juridictions. L’objectif assigné par Montesquieu à cette théorie est d’aboutir à l’équilibre des différents pouvoirs: «Pour qu’on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir.»