jeudi 11 novembre 2010

119 cas des violences sexuelles en octobre 2010 dans le Haut-Uele

OKP/Sept cent dix-sept cas de violences sexuelles, dont cent dix-neuf en octobre, ont été enregistrés par le Centre d’intervention psycho-sociale (CIP) au cours des sept derniers mois. Hormis les cas d’Isiro et du territoire de Niangara, les autres victimes n’ont pas bénéficié de soins médicaux adéquats.

Le chef de projet du Centre d’intervention psycho-sociale (CIP) plaide pour la prise en charge médicale de ces nombreuses victimes des violences sexuelles de l’arrière district.

Fillette violée à 13 ans
Deux cas des viols enregistrés en octobre concernent des mineurs dont une fille de 13 ans violée à Wamba alors qu’elle allait s’approvisionner en eau potable à la source. Le second est un viol commis sur un garçon de 4 ans par un jeune homme d’une vingtaine d’années. Le présumé auteur du second viol croupit en prison en attendant son jugement, alors que le bourreau de la fille de 13 ans a fui dans la forêt.

Selon le responsable du projet CIP, cent six autres mineurs ont été victimes des violences sexuelles au cours du mois dernier. Parmi elles, cinquante-trois ont été prises en charge grâce à un appui du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).

Pas de traitement médical hors Niangara
Les victimes de la cité de Niangara ont également bénéficié d’une prise en charge grâce à un appui de Médecins sans frontières / Belgique. Cependant, pour les victimes d’autres localités notamment Wamba, Rungu, Nangazizi et Ibambi, la prise en charge pose problème, faute de produits adaptés, selon le CIP.

Le centre d’intervention psycho-sociale est une initiative privée d’un professeur de l’Université de Kisangani. Son objectif est de contribuer à la lutte contre les violences sexuelles dans la Province orientale.

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Qui viol nos filles et nos mamans? Ce ne sont pas seulement les terroristes qui viennent du Soudan, mais aussi des hommes de chez nous, des membres des FARDC qui devraient protéger la population et des citoyens.

Toutes les forces armées en présence pratiquent des violences sexuelles envers les femmes. Les viols stratégiques sont un génocide silencieux. Stigmatisées, les femmes sont souvent rejetées par les leurs. Et les agresseurs restent impunis.


Les femmes congolaises estimaient qu'il y a quatre champs d'action dans le pays:
- Violence envers les femmes.
- Paix et démilitarisation.
- Bien commun et services publics.
- Autonomie économique des femmes.
Chez nous dans les Uele, au Tshopo, vers les Grands Lacs. Chacun doit commencer chez lui, dans son village, son territoire. Ceci est la décentralisation appliquée. Pour changer notre monde, nous n'avons pas besoin ni d'un président, ni d'une capitale. Si mille petits gens font mille petites choses, cela change le monde - ou au moins les Uele.


Commentaire par Esperence Monoko Polele

Ilingi: TDG

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