jeudi 25 août 2011

Cycle infernal au Jonglei - avertissement pour Dungu et les Mbororo

Pieri, Jonglei, SudanLes raids vengeurs, destinés à s’approprier le bétail d’une tribu concurrente fragilisent le plus jeune état africain, le Sud-Soudan. Le bourg de Pieri et l'état du Jonglei vivent la même tragédie que le Haut-Uele.

Le petit bourg de Pieri, dans le nord du Jonglei, est parmi les plus reculées. Lors de la saison des pluies il est coupé du reste du monde. Jeudi dernier à l’aube quand la dernière édition était sous presse, Pieri, peuplé de Murle, a été le théâtre d’un massacre qui aurait fait au moins 600 morts, 400 au village-même et un millier de blessés. En plus, un certain nombre de femmes et d'enfants fut enlevés. Des hommes des Lou Nuer ont pillé, incendié les maisons et volé des dizaines de millier de têtes de bétail. L'hôpital de Médecin sans frontières, seule organisation non-gouvernementale présent dans le Jonglei a été sinistrés et les médicaments pillées.

Jose Hulsenbek, Médecins sans frontièresLes deux tribus s’assaillent depuis des temps immémoriaux à tour de rôle pour s’approprier les cheptels, un élément de survie économique crucial dans cette région démuni de tout. Selon des sources locales, le raid était une opération de représailles contre un assaut lancé en juin dernier par les Murle sur des villages des Lou Nuer. Jose Hulsenbek de Médecins sans frontières nous explique au téléphone: «Il est difficile de concevoir l’ampleur de cette attaque, tellement elle énorme. Nous sommes encore en train d’essayer d’évaluer toutes les victimes, les blessés et les dégâts.»

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En effet, le mosaïque d'une centaine d’ethnies, subdivisées en clans, reste complexe. L’apaisement de ces tensions est l’un des principaux défis auquel est confronté le gouvernement du nouveau pays voisin, indépendant depuis le 9 juillet seulement. Cet assaut de Pieri se distingue par son ampleur, l’acharnement à détruire les habitations au bourg et à anéantir sa population. Il laisse redouter une nouvelle mission punitive en retour, qui perpétuerait le cycle infernal de la violence. Ces attaques récurrentes rendent la région particulièrement instable.

Les problèmes entre Murle et Lou Nuer ressemble à ceux entre la population du territoire de Dungu et les Mbororo (voir
Itimbiri ya Sika du 10 mars 2011). Certes, l'attaque de Pieri était nettement plus violente que ceux dans le Haut-Uele. Mais les problèmes sont les mêmes: nomades poussé par le changement climatique toujours plus vers le Sud d'un côté; la population sédentaire de l'autre. Le Jonglei est loin de chez nous, presque en Éthiopie. Mais comme j'avait déjà écrit dans le titre: ce cycle infernal est un dernier avertissement pour le Haut-Uele: Il faut trouver – comme ailleurs – comment vivre ensmble avec les nomades, qui ne vient pas par plaisir chez nous, mais suivant le rhythme des saison et poussé par le changement climatique, le désert et la sécheresse.

Surtout dans le Uele, évitons de créer de nouveaux problèmes. Le premier, c'est sans doute la terreur, à resoudre toute de suite en éliminant la LRA, groupe le plus dangereux du monde. Le deuxième est la sécurité et le respect des êtres humains, c’est-à-dire la poursuite et la condamnation sévère de tous les violeurs. Et troisièmement de trouver un modus vivendi, donc une manière de vivre avec les Mbororo.


Vu que de Kinshasa il ne faut rien espérer et l'occident se contente de prononcer de grandes paroles, faisont nous-même ce qui est possible. Si nous trouvons un compromis avec les Mbororo, un problème sur trois est déjà résolu. Et le deuxième est aussi faisable. En insistant sur nos droits démocratiques auprès de nos autorités locals et régionals ent pérmanence; pas à 100%, mais au moins partiellement. À bas les problèmes - prenons les choses en mains.


par Esperence Monoko Polele

Carte: OSM, Photo: in

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jeudi 18 août 2011

Crise humanitaire à Kiliwa (HU)

(CDC/ICN) Presque 5000 ménages de réfugiés du terreur et de déplacés de guerre sont laissé à eux-même à Kiliwa, emvirons à 45 kilomètres de Dungu (HU). Les réfugiés sont sans assistance humanitaire. C'est dimanche passé que la Caritas a criée au secours de nos frères.

Lors d’une mission de supervision des activités des collaborateurs de la Caritas au térritoire de Dungu, les inspécteurs de la Caritas ont découvert des milliers de personnes dans la misère sans aucun soutien depuis des mois déjà. Une vague de nouveaux déplacés est arrivée depuis juin 2011 à Kiliwa, a déclaré le port-parole de la Caritas, Guy Marin Kamandji.

Selon cette organisation episcopale, les réfugiés sont regroupées en presque 5000 ménages. Les pauvres passent depuis deux mois la nuit dans les écoles publiques ou dans des cases. Leurs besoins vitaux ne sont pas satisfaits. Aucune source d’eau, aucun médicament, aucun équipement médical n'est disponible. De même, aucun infirmier ni aucune accoucheuse n’est visible au centre de santé de Kiliwa, rapporta M. Marin Kamandji, qui plaide: «Il faut sauver ces vies».

L'appel au secours de la Caritas, lors d'une conférence de presse à Bunia (IT) dimanche passé était déjà le deuxième appel. En effet: C'est fin juillet que Mgr Richard Domba Mady, évêque de Dungu-Doruma, avait lancé un premier SOS en faveur de ces gens. Mgr Domba Mady demanda au gouvernement de prendre sa responsabilité. Pour l'évêque, le gouvernement ne devait pas laisser la charge d’assistance aux personnes vulnérables dans les Uele aux seuls acteurs humanitaires. Du côté du gouvernement, personne n'était disponible de répondre aux questions de notre collaborateur à Kinshasa.

Déja en janvier, après l'assasinat de Sr Jeanne Yemgane, Mgr Domba était clair: «Une fois encore, des innocents, même des religieuses, ont été ciblés par des hommes armés. Malgré la présence de l'armée (FARDC), la mission de paix des Nations Unies et de l'armée ougandaise, le problème de sécurité reste plus que préoccupante.» En février, pendant la conférence des chefs d'églises de zones affectées par la terreur de la LRA, Mgr Domba demanda de mettre rapidement un terme pacifique à des activités des rebelles qui doivent être poursuivis par les gouvernements des trois pays.

En mars enfin, dans une lettre pastorale de l'évêque fustigea notamment la position du gouvernement central qui minimise, selon lui, l’ampleur de la situation sécuritaire dans les districts du Haut et du Bas-Uélés en sous-estimant les effectifs des rebelles ougandais de la LRA. La lettre a été lue dans toutes les paroisses du territoire de Dungu en Swahili. Quelques jours plus tard, Mgr pouvait souligner ses propos sur les ondes de Radio Okapi – sans écho des officiels qui dorment à la capitale ou comptent leurs sous qu'ils ont volés au peuple.

par Esperence Monoko Polele
Photo: Caritas

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jeudi 11 août 2011

Kabila dessere les cordons de la bourse: Plus d'un milliard contre Vital Kamerhe?

Franc congolais(Wiki-Liki) Qu'est-ce que les diplômates occidentaux disent à leurs gouvernements sur nos chefs? Ce sont des informations inquiétantes. Itimbiri ya Sika publie ici des documents et des dépêches secrets des abmassades des États Unis au gouvernement américain concernant Messieurs Kabila et Kamerhe.

Les dépêches télégraphiques des diplomates américains interceptés par Wiki-Liki continuent de decéler les quatres vérités. Selon une dépêche que nous avons sur la rédaction en copie, Joseph Kabila a versé en 2009 des pots-de-vin pour destituer le président de l'Assemblée nationale d'antan, Vital Kamerhe. Selon un diplomate américain, la présidence congolaise avait versé deux cents millions de francs à chaque membre du bureau de l'Assemblée.

1.4 milliards pour violer la constitution
L'ambassadeur américain au Congo, William Garvelink a télégraphié les informations suivants au président américain: La présidence a versé «200 000 dollars à chaque membre du bureau de l'Assemblée» pour qu'ils quittent leur fonction et entraînent ainsi le départ de Vital Kamerhe.

Kamerhe, à l'epoque proche de Kabila, avait démissionné le 25 mars 2009 après de multiples pressions du président et son entourage pour avoir critiqué l'entrée de troupes rwandaises au Nord-Kivu lors d'une opération conjointe avec l'armée congolaise. Toujours d'après cette dépêche télégraphique: «cela n'ayant pas immédiatement réussi, notre plus grande crainte concerne des rapports, corroborés par plusieurs sources, indiquant que les hommes du président utilisent à présent l'intimidation et des menaces physiques pour pousser Vital Kamerhe à quitter la scène», notait l'ambassadeur dans le document, publié par Wiki-Liki. Pour les 7 membres du bureau de l'assemblée nationale, Kabila a donc versé 1 400 000 000 de francs (1.4 milliards de francs).

(Jeune Afrique) Kabila: Mobutu lightIntérvention américaine sans succès
Les américains n'étaient pas du tout content avec ce viol de la constitution congolaise. Car le président (donc Kabila) à ne rien à dire à l'Assemblée nationale. Étant une fois de plus hors le pays le président Kabila, l'ambassadeur américain est allé voir le conseiller personnel du présdient, Augustin Katumba Mwanke poour lui dire les quatre vérités. Il lui a déclaré clairement que les États Unis de l'Amérique attendent du gouvernement Kabila, qu'il respectent la conbstitution et les lois sans exception - un vœu pieux.

Portrait peu flatteur de Vital Kamerhe
L'ambassadeur Garvelink par contre ne regarde pas seulement le président sortant d'un oeuil critique, mais aussi le candidat Vital Kamerhe. Ce qu'il dit sur celui-ci n'est pas vraiment sympathique: «sa réputation de leader modernisateur, démocrate et honnête ne correspond peut-être pas tout à fait à la réalité». Selon le Garvelink, Kamerhe est «menteur», «manipulateur» et évoque même des accusations de corruption à son encontre... voilà le candidat Kamerhe. Le document en original en langue anglaise peut être consulté sur la rédaction pendant les heures d'ouverture de l'imprimerie pour vérification.

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Joseph Kabila est un héritier digne de Joseph-Désirée Mobutu: Yíba mokɛ́ fut la dévise de Mobutu et yíba mokɛ́ est une des grandes raisons pour la misère de notre pays. Yíba mokɛ́ yíba míngi - tout pareil. Voler c'est voler et corrompre est corrompre. Un président qui viole de cette manière la constitution et qui corrompe des députés de l'Assemblée nationale ne mérite plus d'être reélu.

C'est en janvier déjà que la très réputée revue Jeune Afrique a comparé M. Kabila avec Mobutu dans un document d'une dizaine de pages sous le titre «Kabila: Mbutu light». Selon Jeune Afrique, il est submergé par le travail qui le dépasse. C'est pourquoi il utilise les méthodes mobustistes pour se sauver: arrogance, tyrannie et corruption. Acheter le bureau de
l'Assemblée national n'est qu'un exemple, mais un qui compte beaucoup. Il prouve de non-respect de l'état, de la constitution, des institutions de l'état.

Que les sept membres du bureau se sont laisser acheter, c'est un autre point, mais cela n'ext aucune excuse. Ce qui interessera plus, c'est d'ou viennent ces 1400 000 000 francs? Volé directement des caisses de l'état? Du portefeuille de M. Kabila, mais volé auparavant? Sans réponses claires et net, aucune voix pour ces polissons. Plutôt que les élir, il faut leur tirer les oreilles.

Commentaire par Esperence Monoko Polele



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jeudi 4 août 2011

Des vies brisées, des enfants oubliés: Comment nous vivons l'insécurité

Reportage-Photo
Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l'ONU de l'époque était clair: en 2005 il déclara l'«Armée de Résistance du Seigneur» le «groupe le plus rebelle brutale dans le monde». L'organisation terroriste force les enfants à leur service, certains parviennent à échapper à la corvée - mais il est beaucoup plus difficile de faire face à la mémoire de leurs souffrances et des crimes commis.


Ils ont peut-être quatorze, seize, vingt ans. Et pour certains le nombre de personnes qu'ils ont tuées dépasse même le nombre des années de leur propre vie. Ils étaient à l'école ou à la maison en attente du souper quand les troupes de l'Armée de résistance du Seigneur ont envahi le village: l'organisation rebelle qui assassine et brûle sans un programme politique clairement défini depuis un quart de siècle, à une préférence de forcer les enfants et les jeunes à servir au groupe terroriste comme soldat, porteur, et - s'il s'agit des filles - être abusé comme esclaves sexuelles. Selon des estimations prudentes, plus de 10.000 enfants ont été enlevés par la LRA depuis sa fondation en 1987.

Il semble tout à fait grotesque que cette organisation de guérilla connu pour sa brutalité porte le nom du Seigneur dans son nom et fait sembant d'être le défenseur des dix commandements. Au contraire, ces terroristes sont diaboliques et sement que la peur et la misère parmis la population pauvre dans les régions éloignés.

L'histoire de la LRA est auss grotesque: L'organisation a été créée à partir des troupes rebelles ougandais de la cheffe charismatique Alice Lakwena, mort début 2007, qui voulai libérer les zones Acholi du nord de l'Ouganda de l'oppression du régime de Museveni. Lakwena était convaincu que ses combattants pourraient se vacciner contre les balles ennemies grâce à l'application de beurre de karité et l'abstinence de l'alcool et la nicotine. Pas étonnant qu'ils ont subi une défaite écrasante en 1987.

Des restes de l'organisation rebelle, conduit par Joseph Kony, est né l'Armée de Résistance du Seigneur, qui n'a plus de profil politique ou autre – à part de semer la terreur partout. Les dirigeants de l'organisation parlent des buts messianiques que l'application des dix commandements de la Bible sur terre, d'autre part, des préoccupations politiques - d'assurer la paix, la sécurité et la prospérité en Ouganda - qui, cependant, contrastent diamétralement à leurs propres pratiques brutales. En plus, il ne fit pas sense d'attaquer la population cicile dans les Uele pour assurer la paix en Ouganda pacifique. Les attaques de la LRA, en particulier contre la population civile. Chassé de l'Ouganda depuis plus d'un décennie, la guérilla est prties dans les pays voisins, au Soudan, au nord-est du Congo et la République centrafricaine. C'est là où le combattants menent leur travail sanglant.

L'anglais Marcus Bleasdale, un membre de l'agence VII, est considéré comme l'un des journalistes photo les meilleures et les plus dévoués. Il a publié dans des magazines en Angleterre (Sunday Times Magazine), Allemagne (Geo) et aux États-Unis (The New Yorker et National Geographic). Il a reçu plusieurs prix Photographe de l'année et en 2004 le prix photo de l'UNICEF.

Bleasdale a poursuivi pendant plus de dix ans les conflits sanglants au Congo. Dans son travail, il a également rencontré d'anciens enfants soldats de la LRA qui ont pu s'échapper eux-mêmes à leurs agresseurs ou ont été libérés par les FARDC. Ces enfants, qui souvent ont tout perdu - les parents, le foyer, la foi dans le monde et tout sentiment d'intégrité personnelle - il leur a consacré un reportage photo spécial.

Massoua Abanerus, victime de la brutalité des rebelles LRA au Congo, UeleLa brutalité de la «Lord Resistance Army», est dirigée contre leurs propres membres: Le seul crime de Massoua Abanerus était l'épuisement physique, il était employé comme porteur et il était simplement épuisé. Le commandant ordonna à ses compagnons de le battre à mort. Massoua a survécu à cette épreuve - mais ce qui est sous ses cicatrices ne guérira jamais.
(Photo: Marcus Bleasdale)


Olivier Mbolifuyhe, vicitme des terroristes LRA au Congo-UeleOlivier Mbolifuyhe avait quatorze ans quand il a été enlevé par les terroristes de la LRA et forcés au service armé. Il s'est échappé aux terroristes, connu pour leur cruauté et plus tard, il a conduit les FARDC ves la cachette de la LRA. Olivier a tué beaucoup de personnes - même des jeunes de son âge ou des plus jeunes. Au photographe Marcus Bleasdale il a parlé de son désir de se réconcilier avec son âmes brisées et avec ses cauchemars brutales.
(Photo: Marcus Bleasdale)


Boniface, jeune victime des terroristes LRA au CongoLa LRA force de préférence des enfants dans leur service, des enfants que les terroristes enlèvent de force dans les écoles et des villages. Est-ce que Boniface qui a quatroze ans put échapper aux souvenirs de cet ésclavage?
(Photo: Marcus Bleasdale)


Mamumangi Ted, victime des terroristes de la LRA au Congo/UeleAvec ses quatorze ans Mamumangi Ted a déjà tout appris sur le métier de tuer. Pendant un an et quatre mois, il a du servir à la LRA. Soldats de l'armée ougandaise ont abattu son garde - aussi le chemin vers la liberté a été achetée par le sang.
(Photo: Marcus Bleasdale)


thérapie par les anciens du village avec une victime des terroristes de la LRA au Congo / UelePour les enfants soldats qui sont libérés des griffes de la LRA, il ya peu d'aide professionnelle. Les anciens du village tentent de retracer les jeunes traumatisées avec des rituels traditionnels de leurs peurs et leurs cauchemars dans une vie normale. Marcus Bleasdale, qui suit les conflits dans la région depuis plus de 10 ans avec la caméra a été autorisé à assister à une telle cérémonie.
(Photo: Marcus Bleasdale)

Reportage par Esperence Monoko Polele
Photos par Marcus Bleasdale