jeudi 22 mars 2012

Après Lubanga:
Sifocor à la prison

La responsabilité sociale des entreprises est en vogue depuis plusieurs années – en Europe et aux États Unis. Aucune grande entreprise qui ne se vante aujourd’hui d’avoir élaboré une charte éthique ou signé un code de conduite. Il en va cependant souvent plus de son image que d’un comportement effectif.

Par exemple la société pétrolière BP orne son logo d’un soleil vert pour suggérer une conscience écologique, alors qu’elle provoque des catastrophes environnementales dans le Golfe du Mexique ou ailleurs. De même, le géant des matières premières très actif au Congo Rio Tinto a signé le Pacte mondial de l’ONU pour se donner une façade écologiquement et socialement correcte.

En Suisse, havre de paix, le vent tourne
La Suisse, le pays d'où nous viennent la Croix rouge, le prédécesseur des Nations Unis ou encore Jean-Henri Pestalozzi, le grand éducateur, ce petit pays puissant s’engage dans diverses initiatives internationales pour que les entreprises privées respectent mieux les droits humains et protègent l’environnement. Le problème est que toutes ces initiatives reposent jusqu'à présent uniquement sur des mécanismes volontaires et visent une autorégulation des firmes.

Les ONG Suisse veulent enfin changer ceci. Ils sont au courant de ce que des entreprises Suisse font comme bêtise dans d'autres pays – comme le nôtre. La Suisse devrait, selon les les ONG, introduire une régulation contraignante qui obligerait les entreprises à respecter les droits humains et les standards environnementaux de là, où ils travaillent, et prévoirait des sanctions en cas de non-respect, même en Suisse.

Une fois de plus: Danzer, Siforco, Glencore, …
Inoublié le groupe Suisse Danzer qui exploite du bois à travers sa filiale Siforco dans la région de Bumba. En 2005, la multinationale s’est engagée contractuellement à dédommager la population locale pour l’usage de ses forêts. Concrètement, elle a promis de construire à Yalisika une école et un centre médical. La promesse n’a jamais été honorée et la population a protesté. Danzer a mobilisé des forces de sécurité, ce qui a conduit en mai 2011 au meurtre de Frédéric Moloma Tuka (sur la photo sa tombe) et de graves violations des droits humains comme la violation des femmes et des fillettes par des soldats payés par Sidorco – Greenpeace tient les preuves dans ses mains. Ces faits, nous les avons dénoncé à maintes reprises depuis 2009.

Toujours au Congo Glencore extrait des matières premières. Les violations des droits humains sont légion, avant tout dans le Katanga. Les problèmes les plus graves concernent la pollution des eaux et les conditions de travail dans les mines des filiales de Glencore. Celles-ci ont également un impact négatif sur les communautés environnantes et accroissent la précarité dans les «mines artisanales».

Aidons les Suisses
La Suisse est un pays démocratique où la population est respecté. Elle peut même proposer de nouveau lois. Ces derniers jours, des ONG connu dans notre région comme Action de Carême, partenaire de Caritas Congo, la Commission internationale de juristes, Helvetas et autres ont lancé une pétition au gouvernement Suisse («Conseil fédéral») et au Parlement Suisse de faire en sorte que les entreprises (comme Danzer, Siforco, Glencore) ayant leur siège en Suisse doivent respecter les droits humains et l’environnement partout dans le monde.

Une pétition en Suisse peut être signée par toutes les personnes, indépendamment de leur âge et de leur nationalité. Les noms sont utilisées exclusivement pour la pétition. Ils seront transmises uniquement à la chancellerie – même le gouvernement ne peut pas les voir. Même si nous sommes marginalisés et la démocratie n'est pas bien développé dans notre région, nous pouvons signer cette pétition en Suisse pour aider ceux qui nous aident.

par Esperence Monoko Polele

  1. Signer sur internet (au champs NPA écrire 00 pour le Congo)
  2. Postez le lien http://www.droitsansfrontieres.ch/fr/ sur Facebook et écrivez sur le mur de vos amis

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jeudi 15 mars 2012

Quand Bemba apparaître devant les juges, nous seront déjà tous mort

Ce fut en dernière minute avant l'impression de votre journal que la Cour pénale internationale (CPI) a rendu hier le premier jugement de son histoire. Ce fut neuf ans après son installation que le tribunal de La Haye (Pays Bas, Europe) a reconnu le chef de milice Thomas Lubanga Dyilo «coupable des crimes de conscription et d’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans», contraints de «participer à un conflit armé».

Ces citations difficile a comprendre et dans un français juridique font allusion à la guerre qui ensanglanta l’Ituri et causa la mort de 60 000 civils depuis 2009. Contrairement aux terroristes de la LRA aux Uele, en Ituri, ce fut la guerre économique: les richesses naturelles, les mines d’or. Ce qui n'est pas encore connu, c'est la peine exacte, qui sera prononcée «ultérieurement». Mais restons bref: le fondateur de l’Union des patriotes congolais (UPC) et ex-commandant des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC) sera puni «proche du maximum», soit trente années de réclusion.

Gouvernement hypocrite
Ceci est la bonne nouvelle, mais regardons un peu de près: Emmanuel Luzolo Bambi, Ministre de la Justice appella ceci déjà «une sanction exemplaire». Mais le gouvernement auquel il fait parti est un régime qui a intégré à son armée dite régulière, le général Bosco Ntaganda. À savoir que Bosco est le co-accusé de Lubanga et depuis 2006 cherché par la Cour pénale internationale par un mandat d’arrêt que le gouvernement de notre ministre est ignoré gentiment. Le procureur Moreno-Ocampo suggère d’ailleurs que l’ancien chef d’état-major adjoint des FPLC soit également poursuivi pour viols et meurtres. Mais nous sommes au Congo: l’ancien rebelle galonné «vit sans se cacher à Goma», dont il fréquente assidûment les meilleures tables et les courts de tennis, selon les recherches de l'américaine Human Right Watch.

La Cour pénale internationale lança récemment 20 nouveau mandats d’arrêt dans sept pays d’Afrique. Dans la prisons de la Cour se trouve entre autres deux autres miliciens congolais, mais aussi l’ancien vice-président
Jean-Pierre Bemba Gombo qui attend depuis quatre ans l'ouverture de son dossier.

Même si la condamnation de Thomas Lubanga Dyilo est une nouvelle rassurante, il faut dire, que la Cour pénale internationale travaille beaucoup trop lentement. Neuf ans pour un seul jugement! Quatre ans qui ne suffisent pas pour ouvrir le dossier Bemba!

Et il y a toujours le côté amer si on appelle cette Cour «internationale», car elle est en effect africaine. À quand voit-on aussi des despotes arabes ou asiatiques à la Cour pénale internationale? Et à quand se prenne-t-elle pas seulement aux exécutants-exécuteurs? À quand se prenne-t-elle aussi aux commanditaires et protecteurs des accusés?

Commentaire par Esperence Monoko Polele

jeudi 8 mars 2012

L'exemple des voisins:
Église et police contre la violence

(Fides) L’Église catholique du Rwanda a signé hier un accord avec la police rwandaise pour combattre le phénomène de la violence contre les femmes.

Les deux institutions sont devenu partenaire afin de renforcer la campagne contre la violence sexuelle. Déjà en 2010, l’Église catholique avait lancé une campagne pour sensibiliser l’opinion publique contre la violence sexuelle et à aider aux victimes à accéder aux services judiciaires et sanitaires.

Le programme, financé par Caritas, prévoit le paiement des coûts des assurances sanitaires aux victimes et l’assistance légale. L'evêque de Byumba, Mgr. Servilien Nzakamwita a remarqué que, malgré les succès remportés jusque là, il reste beaucoup à faire pour affronter les violences basées sur la différence entre les sexes qui, dans la majeure partie des cas, ont des femmes pour victimes.

Stop à la violence contre les femmes
Selon l'exêque, «Beaucoup de personnes n’ont aucune connaissance de la loi qui frappe ceux qui se rendent responsables de violences basées sur la différence entre les sexes alors que de nombreuses victimes ne savent pas encore où chercher de l’aide.» L’Evêque de Byumba a observé que certaines victimes ne bénéficient pas à temps des services nécessaires alors que les coupables ne sont pas poursuivis par la justice de manière appropriée. L’Evêque a par ailleurs dénoncé le fait que les médecins n’aident pas les victimes de violence en fournissant la documentation médicale nécessaire pour déposer plainte: «Les criminels qui se rendent responsables de ces actes sont protégés par certains fonctionnaires qui parfois les aident à s’enfuir. Il existe une corruption à différents niveaux.» C'est pourquoi l'Église collabore maintenant avec la police pour que la lois soit appliqué aussi dans les zones reculées de notre pays voisin; exemple à suivre aussi dans les Uele!

jeudi 1 mars 2012

Attention à l'hygène

(IS-RFI) Malgrès les efforts, la choléra pose toujours des problèmes dans notre région, même si elle a pu être repousse l'année passée. Actuellement, des cas graves avec des dizaines, voir des centaines de morts sont reporté du Rwanda, respectivement du Congo-Brazzaville.

La maladie est aujourd’hui endémique sur la plus grande partie du continent. Le vibrion cholérique est une bactérie très mobile. La maladie résulte de l’absorption par la bouche d’eau ou d’aliments contaminés.

Comment se protéger
La choléra provoque de violentes diarrhées et des vomissements, sans fièvre. Les pertes d’eau peuvent atteindre 10 à 15 litres par jour, mais 90% des personnes en contact avec la bactérie ne présenteront aucun symptôme. Seuls 10% des individus infectés font une diarrhée et 1% un choléra clinique.

Le traitement du choléra consiste essentiellement à compenser les pertes d’eau. Selon une émission sur Radio France, la réhydratation orale (avec les sachets de sels de réhydratation OMS/UNICEF) suffit dans 80 à 90% des cas à obtenir une amélioration en quelques heures. Une perfusion peut être nécessaire quand les vomissements rendent impossible un traitement par la bouche. La guérison totale est obtenue en quelques jours.

Guérison totale en quelques jours
Dans les cas graves, un antibiotique peut être utile pour réduire volume et durée de la diarrhée. Quant une communauté est bien préparée et qu’elle intervient rapidement pour assainir et traiter les points d’eau contaminés et prendre en charge les malades, le taux de décès peut rester au-dessous de 1%. C'est énorme, car dans le cas contraire, la mortalité peut atteindre 50% de la population.

Lorsque le choléra apparaît, il est indispensable au niveau individuel de veiller à avoir une hygiène alimentaire correcte. Ajouter quelques gouttes d’hypochlorite (eau de javel) à l’eau de boisson et de cuisine. On peut aussi faire bouillir l’eau 20 minutes, aucun vibrion n’y résistera. Faire cuire complètement les aliments et les consommer encore chauds. Les légumes et fruits seront épluchés soigneusement en évitant tout contact entre aliments cuits et crus car le vibrion peut survivre à la surface de produits alimentaires pendant 5 jours à température ambiante. Il est évidemment tout aussi important de se laver les mains avec du savon après être allé aux toilettes et particulièrement avant de toucher de la nourriture ou de l’eau de boisson.

  • Avant et après le repas: laver les mains avec le savon.
  • Bouillir l'eau 20 minutes avant de l'utiliser pour préparer ou avant de le boire.
  • Utiliser les toilettes et en sortant se laver les mains avec le savon.