jeudi 29 novembre 2012

La malédiction des matières premières

Soldat du M23 devant l'hôptial
Health Africa à Goma.
Pourquoi le M23 est-il créé? Pour les mêmes objectifs que l’AFDL-PPRD, le RCD et le CNDP: faciliter le pillage des matières premières de l’est de notre pays par la famille Kabila, le Rwanda, leurs alliés occidentaux et leurs multinationales. Si la population congolaise est massacré, cela manque d'importance.

De notre envoyé spécial MHN à Goma par téléphone
Les solutions aux conflits des Kivus ont déjà eu lieu dans les coulisses. Il ne sont ni écrit, ni communiqués. Il s'agit du partage des bénéfices tirés de l'exploitation minière entre MM. Kabila et Kagame. Au Kivu, le coltan et la cassitérite sont exploités pour y produire des métaux (tantale et étain), qui sont utiles pour l'industrie électronique. En outre, les dépôts de tungstène et d'or sont exploitées. Le Rwanda est au centre des exportations de minerais en utilisant des entreprises obscures via Dar-es-Salaam vers l'Asie. Les bénéfices de contrebande sont pour soutenir le système de favoritisme politique du Front populaire rwandais (FPR), le parti au pouvoir de Kagame. Ces bénéfices sont essentielles à la croissance économique étonnantes du Rwanda où le FPR détient tous les entreprises publiques.

Les relations rwandah-congolaises peuvent être simplifiées à ces exploitations irrégulières des ressources naturelles - en plus des minéraux, des forêts tropicales, des ranchs de bétail – sont perçus. Le Rwanda a soutenu en 1996 l'insurrection victorieuse de Laurent-Désiré Kabila, le père de l'actuel homme au pouvoir congolais, contre le dictateur Mobutu. Deux ans plus tard, la rébellion de Laurent Nkunda et son Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD). Le RCD a été intégré dans l'armée congolaise en 2003, mais un an plus tard Nkunda éclate une mutinerie  à Bukavu.

En 2006, il a fondé le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP). Au printemps dernier, l'histoire s'est répétée. Cette fois-ci soufflait Bosco Ntaganda, qui avait déjà été remplacé en tant que chef des rebelles, à se mutiner, pour éviter l'arrestation. Il a commencé la révolte de M 23, qui, comme ses prédécesseurs, a reçu le soutien du Rwanda. La semaine dernière, l'ONU a publié le rapport le plus récent de son groupe d'experts (S/2012/843 sur le site Internet du Conseil de sécurité des Nations unies). Par la suite, la chaîne de commandement effective du M 23 va de Ntaganda directement au ministre de la Défense rwandais Kabarebe. Le Rwanda soutient les rebelles avec des armes, des munitions et de l'information. Lorsque les combats ont commencé la semaine dernière la milice a, selon la force de maintien de la paix des Nations unies au Congo-Kinshasa (MONUSCO), utilisé  un dispositif de vision nocturne, entre autres choses, qui parvenais du stock de l'armée du Rwanda.

Plus Mafia comme rébellion
Mais il ya aussi des différences. Le M 23 est plus faible que son prédécesseur, avant tout au niveau politique. Les anciens chefs rebelles Tutsi rwandophile ou comme Nkunda, les Banyamulenge, originaire de la tribu Tutsi du Sud-Kivu. Ils avaient fait de la lutte contre la discrimination à l'encontre des Tutsi congolais sous Mobutu et Kabila plus tard sous le nom plus ancien. Comme ils étaient seigneurs de guerre impitoyable, mais ils avaient des supporters et le poids politique. Le M 23 n'a pas ce poids, ni militaire, ni politique. La milice a environ 1200 combattants, dont seulement 500 ont été bien formés militairement. La force d'élite avait à l'assaut de Goma de lourdes pertes, selon les observateurs MONUSCO 150 hommes.

Pour remplir les rangs, le M 23 fait la conscription forcée, qui a été documentées par l'organisation de droits humains Human Rights Watch. Après la prise de Goma, le porte-parole de la milice a annoncé vantard, 2000 soldats du gouvernement avaient gagné les rangs des rebelles. Ce sont des combattants de l'ex-CNDP qui avaient considérablement pas ganré la rebellion. Ils ont été attirés par la promesse d'une allocation mensuelle de $150 – si elle sera vraiment payée.

La menace des rebelles de passer à Kinshasa ne peut pas être prise au sérieux. Déjà à Sake, à 30 kilomètres à l'ouest de Goma, ils se sont arrêtés. Plus au sud, vers Bukavu, l'armée gouvernementale peut compter sur les milices qui haïssent le M 23. La semaine dernière, dans les alentours de Goma les intellectuels critiques aurait été intimidé par des menaces de mort, selon l'ONU, il ya eu des exécutions.

Et la suite?
La réintégration des rebelles dans l'armée nationale sous l'ancien modèle n'est pas vraiment une option. Le président rwandais Paul Kagame le sait, et les sanctions économiques imposées par les bailleurs de fonds en raison de l'expansionnisme rwandais ont surpris Kigali. Mais pour des accords secret, il faut des pions. Là, les rebelles du M23 lui rendent service. Et au milliardaire Kabila qui pille le Congo depuis une décenie, chaque insécurité qui cache ses vols, sont les bienvenus. La semaine dernière le chef de l'armée congolaise, le général Amisi, a été suspendu. Il avait vendu, selon les experts de l'ONU, des armes au rebelles. Ce fut un prétexte commode. La suite sera donc comme le passé: insécurité, guerre et rébelles pour le peuple; pillage des resources par Kagame et Kabila pour s'enrichir encore plus.

© Sika Sika SPRL / Itimbiri ya Sika
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