jeudi 27 septembre 2012

Androzo Mugongo annonce le ciel par terre, mais n'y connait rien

L'ange du budget annonce:
il va pleuvoir de l'argent
Ouvrez votre parapluie! Mettez-vous à l'abris, car une somme énorme de plus de 100 000 000 000 de francs congloais vont être versé par des partenaires pour des projets de développement dans les Uele, le Tshopo et l'Ituri. La somme colossale est, pour le dire en mots, de cent milliards de francs. C'est du jamais vu. Et les bénéficaires, vous croyez rêver: éducation, santé, agriculture, infrastructure, formation, assistance aux vulnérables et nécessiteux au cours de l’exercice 2011 et au premier semestre 2012.

Mais qui est donc ce généreux père Noël qui tombera du ciel ces prochains jours avec ses cadeaux? Là, il y a moins de transparence. Le ministre provincial du plan et du budget, Roger Androzo Mugongo, ne voulait pas donner plus de précisions. Et l'impact sur le terrain? Deviendrons nous tous riche? Pouvons-nous tous acheter un vélo, travailler moins? Ce n'est pas probable, car tout rest encore flou, très flou. La provenance de cet argent et les projects.

Bon, si le ministre du plan et du budget n'as pas encore des idées, nous pouvons lui en fournir quelques-unes:
  • Éducation: l'enseignement primaire gratuit. Ceci est un des buts dit «millénaire» que tout les pays devraient atteindre jusqu'en 2015. Enseignement gratuit veut dire: salaire des enseignants payé ponctuellement et complètement, livres scolaires prêté par la province, scolarisation en langue locale et langue nationale pour avoir enfin de bonnes résultats. Eh oui, cher ministre, nous connaissons les raports de l'Unesco à ce point.
  • Santé: une station de santé par territoire equipé selon les besoins et avec des médicaments, suffisament de personnel médical et payé comme les enseignants. En plus du personnel mobil avec des vélos ou des motos pour faire le tour des villages.
  • Agriculture: Si les infrastructures sont bonnes et l'accès aux marchés facile, il n'y a plus beaucoup à faire: la formation agricole, par exemple des cours à distance par la radio. Et un régistre foncier digne du nom qui permet aussi d'enrégistrer des champs et des prairies, pas seulement des maisons…
  • Infrastructure: Cherchez l'ingénieur qui a passé ici il y a deux ans et donné lui la partie prévu pour l'infrastrucutre en forme de capital (la province comme actionnaire). En cinq ans, nous aurons la meilleures des infrastructures, le retour du chemin de fer; mille kilomètres refaits dans les Uele et vers l'Ituri. Les routes vers le rail sera affaire des villages, mais si nous avons la certitude, que les trains sont de retour et nous ouvrent l'accès au reste du monde, cela est faisable. Le chemin de fer a le meilleur rapport qualité-prix dans notre région, car il resiste mieux à la pluie. Une route pour trois mois par an, n'est pas vraiment ce que nous avons besoin.
  • Assistance aux vulnérables: Donnez cette somme à la Caritas. C'est la seule organisation qui fut et qui est présent dans la zone terrorisée, qui connait les gens et qui est honnête.
Monsieur, le ministre, nous n'avons pas assez de papier pour préciser ces points, mais croyez-moi: méfiez-vous des experts et écoutez le peuple. — Si l'argent n'arrive pas à Buta, à Aketi, Tinda etc., il faut savoir, qu'il est courrant d'annoncer de grandes sommes, mais de les verser que partiellement. Et il est courrant dans notre pays, que l'argent passe de mains en mains et partout reste un peu: détournement de fonds. Et en plus, des experts, nromalement très bien payés, proposent normalement des projects cher, car leur salaire depend de la somme investi. C'est connu depuis le feu maréchal Mobutu: des éléphants blancs.

Donc, restons sage et travaillons pour gagner notre vie. Et si un jour, quelques miètes tomberons quand-même dans notre cité ou votre village, cela sera quand-même bien. Et si un jour j'entendrai de nouveau siffler un train…

Commentaire par Esperence Monoko Polele

jeudi 20 septembre 2012

Guerre du Kivu: La résponsabilité du gouvernement

Récamment, l’ambassadeur congolais à Paris s’est appesanti sur le soutien présumé du Rwanda au nouveau mouvement armé qui tient tête à l’armée congolaise depuis près de cinq mois, dans l’est de la RDC. Ce sont les discours des deux officiels qui m’intéressent.

D’une part, il y a le Président rwandais qui nie à peine l’implication de son armée dans le conflit dans les Kivu. Il préfère rejeter la balle vers le gouvernement congolais dont il souligne l’incapacité à résoudre ses problèmes sécuritaires internes.

«Si vous faites face à une absence totale de gouvernance et que vous continuez à dire que ce problème est causé par quelqu’un d’autre. Que c’est toujours l’autre qui est responsable… Le monde est-il aveugle ?qui va bien pouvoir croire à ces fantaisies…»
En face, l’ambassadeur congolais à Paris embrasse la ligne de communication du gouvernement congolais qui consiste à se faire passer pour une victime. Sans répondre succinctement aux propos insultants de Paul Kagame, il se contente encore une fois d’accuser le Rwanda de soutenir la rébellion.
«Nous estimons à plus ou moins 5 000 hommes de troupe des forces armées rwandaises éléments de l’armée rwandaise qui soutiennent le M23. Le M23 est un mouvement soutenu à 100% par le Rwanda… »
Sans vouloir défendre le Rwanda dont l’implication dans le financement et l’approvisionnement du mouvement rebelle est un secret de polichinelle, je suis tenté de souligner la responsabilité du gouvernement congolais. Même si l’implication du Rwanda était démontrée, il n’en demeure pas moins que l’armée congolaise affiche encore une fois son incapacité à répondre efficacement aux menaces que constituent les aventures des groupes armés locaux et régionaux.

Que représenteraient 5000 soldats rwandais face à une armée congolaise organisée? Rien. Le souci c’est que l’armée congolaise est à inventer. Pour qu’elle soit efficace, cette armée devrait cesser d’être un groupe d’hommes armés, sous-formés et payés au lance-pierre. Il faudrait que les blessés au combat ne soient plus obligés de mendier pour se nourir. La veuve du soldat congolais ne devrait plus être obligée de se prostituer ou de vendre des cacahuètes pour nourrir les orphelins d’un homme mort pour sa patrie.

Si le Rwanda doit être blâmé dans cette affaire, le gouvernement congolais devrait également être interrogé sur son incapacité à bâtir un État fort,respecté de ses voisins et à même de gérer ses problèmes internes.

Commentaire par Cedric Kalonji


• tála mpé: Le Rwanda et M. Kabila financent le M23

Suite à des changements téchniques par le fournisseur de notre site, l'entreprise Google Inc., la connexion est devenu extrèmement difficile, voir parfois impossible pour publier les articles le jeudi. Depuis des semaines, nous essayons à contacter les résponsables, mais toujours sans réponse. L'Éditeur Sika Sika SPRL, Aketi, Bas-Uele (OR).

jeudi 13 septembre 2012

De jeunes contre les rebelles; les soldats expierimentés aux vacances

(Agence Fides) - L’armée congolaise a lancé une nouvelle campagne de recrutement, officiellement non liée à la guerre dans le Nord Kivu, où elle doit faire face au mouvement rebelle M23 (anciennement CNDP), formé en grande partie de déserteurs. Le recrutement de nouveaux militaires suscitent cependant des interrogations, ainsi que l’affirme un rapport du Réseau Paix pour le Congo. 

Dans un premier temps, en ce qui concerne les délais: recruter et entraîner de nouvelles recrues demande au moins 6 à 9 mois. Entre temps, le M23 pourra poursuivre sans encombre son avancée. Il faut en revanche sélectionner les militaires déjà en service étant véritablement fidèles à l’état et les doter des moyens nécessaires afin de faire face à l’offensive rebelle. «Il y a de nombreux cadres qui ont été formés dans différentes académies militaires et qui sont mal ou non utilisés. Ils pourraient être immédiatement mis à profit, pour assurer l’encadrement et la mise en train de nouvelles unités combattantes à constituer» affirme le Réseau Paix pour le Congo.

Le principal problème demeure celui de l’infiltration d’éléments liés aux différents groupes de guérilla dans les rangs de l’armée régulière. «Dans une interview dans les colonnes de notre confrère Le Potentiel de Kinshasa – affirme le rapport –, le président des jeunes de Rutchuru, Sinza Wolf, a décrié le laxisme des  autorités militaires et chefs de services de sécurité de la province du Nord-Kivu et la complicité de plus en plus visible dans le chef de la chaîne de commandement militaire.»

«Selon Sinza, la planification de la présente guerre a eu lieu à Goma, sous un regard complice des services de sécurité. Par conséquent, la prise de la ville de Goma par les rebelles du M23 ne sera pas une surprise, parce que beaucoup de ces rebelles s’y trouvent déjà, a-t-il averti. Réfutant la thèse selon laquelle les militaires congolais étaient incapables de faire face au M23, il a affirmé qu’il s’agit plutôt d’un problème de manque d’organisation et de trahison constatée dans les rangs de certains responsables de l’armée dont il a suggéré la révocation.»

Les militaires congolais, privés des moyens de subsistance les plus élémentaires – à commencer par la nourriture – et dont la solde se trouve souvent amputée ou empochée par des officiers corrompus, sont ainsi contraints à rançonner la population civile. Les Forces armées congolaises risquent donc de devenir aux yeux des civils l’un des nombreux mouvements armés qui les oppriment.

jeudi 6 septembre 2012

Un million de congolais demandent la paix

Mgr Nicolas Djomo
(Fides) – Une pétition signée par plus d’un million de congolais contre la guerre dans l’est dans le pays fut remise à Hervé Ladsous, Secrétaire adjoint de l’ONU chargé du maintien de la paix, représentant le Secrétaire général de l’organisation, Ban Ki Moon, se trouvant en Iran. 

La délégation qui ont remis la pétition était conduite par Mgr Nicolas Djomo, Président de la Conférence épiscopale congolaise (CENCO) et comprenait Pierre Marini Bodho, Président de l’église du Christ au Congo (ECC) et El Hadj Cheick Abdallah Mandala, Président de la communauté islamique au Congo (COMICO). La mission des responsables religieux congolais aux États-Unis a pour but de sensibiliser l’opinion publique et les responsables politiques, économiques et religieux américains sur la stratégie de déstabilisation de l’est mise en œuvre par des mouvements de guérilla tels que le M23 qui terrorise depuis des mois les populations du Nord Kivu.

L’objectif de ces groupes, appuyés par des puissances et des intérêts extérieurs, est d’exploiter de manière illicite les immenses ressources minières de la zone. Ces jours derniers, la délégation congolaise a tenu un certain nombre de réunions publiques, rencontrant des responsables religieux américains. Avant-hier, elle fut reçue au Congrès (parlament) de Washington et avait rencontré des fonctionnaires de la Maison Blanche.
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Pourquoi parle Itimbiri ya Sika des rebelles et des problèmes de sécurité au Kivu, pendant que nos mamans sont violé et nos enfants enlevés par ce diable de Kony, chef des terroristes LRA? Ce'st une question qui se posent un certain nombre de lecteurs.

C'est avant tout une question de politique. Si les evêques et les autres leaders religieux arrivent à attirenr l'attention internationale au drame de l'est, cela nous arrange aussi. Avec un peu de diplomatie, on pourra même élargir le Nord-Kivu jusqu'au Haut-Uele. Pou les américains qui ne connaissent pas trop bien la géographie de notre pays, cela ne pose pas de problèmes. Donc, c'est mieux de se réunir pour chercher de l'aide pour la paix. Aps Kivu ou Uele, mais la paix pour tout le nord-est du Congo.

commentaire par Esperence Monoko Polele